Rafik Boujdaria, chef du service des urgences de l'hôpital Abderrahmane Mami à l'Ariana, a mis en garde contre la gravité de la situation épidémiologique en Tunisie et une hausse manifeste des contaminations, qui pourrait déboucher si des mesures urgentes ne sont pas prises à 8.000 décès au mois de février 2021. Dans ce cadre, il a indiqué au micro de Jihène Miled dans son émission Sbeh Enness sur Mosaïque FM ce vendredi matin 8 janvier 2021, qu'il y a une recrudescence des nombres de cas de Covid-19, en soulignant que les campagnes de tests rapides effectués à Tunis et à l'Ariana la veille ont montré que le taux de contaminés asymptomatiques est compris entre 35 et 45%. Et de noter que l'immunité de groupe est atteinte à 60%, en espérant que ce taux ne soit pas atteint avant l'arrivée du vaccin, car cela se traduira pas un nombre incalculable de pertes humaines.
Pour lui, cette hausse des cas est due à plusieurs facteurs, notamment les encombrements dans les transports publics, dans certains établissements, les fêtes de fin d'année mais aussi les files d'attente et certaines manifestations comme c'est le cas à Sfax. Il recommande ainsi l'accélération de l'acheminement du vaccin en Tunisie, en affirmant qu'il existe d'autres vaccins aussi efficaces que celui de Pfizer/BioNTech et qui sont plus compatibles avec notre environnement et notre climat. En ce qui concerne un retour à un confinement sanitaire général, il a écarté cette éventualité, vu ses répercussions économiques. Ceci dit, il a proposé un confinement ciblé visant les personnes âgées ainsi que tous les malades chroniques quelque soit leur âge.
Tous nos articles sur le Coronavirus (Covid-19) en Tunisie
I.N A lire également Bilan Covid-19 : 2373 nouveaux cas et 48 décès