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Le déficit cumulé de Tunisair devrait atteindre 1,8 milliard de dinars en 2020
Publié dans Business News le 08 - 03 - 2021

C'est ce qui a été précisé, lundi 8 mars 2021, lors d'une séance d'audition du ministre du Transport et de la Logistique Moez Chakchouk, organisée par la Commission parlementaire de la réforme administrative, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption sur la situation financière de la compagnie aérienne nationale.

A cette occasion, le ministre a préféré parler de sauvetage de la société et non pas de restructuration, qui sont pour lui deux choses totalement différentes.
En effet, M. Chakchouk avoue à moitié que le groupe est au bord du gouffre, à moins de mettre les moyens nécessaires pour le sauver. Cela passe impérativement par l'entretien de la flotte afin qu'elle soit prête pour la saison estivale et par la reprise des dessertes vers la Libye, selon ses dires.

Dans son allocution, le ministre a indiqué que jusqu'à 2010, les résultats de Tunisair étaient bénéficiaires avec une moyenne annuelle de 30 millions de dinars (MD). En outre, la société disposait de réserves de 500 MD. Depuis la révolution, la société a cumulé les pertes et on s'attend à ce que le déficit cumulé atteigne les 1.800 MD fin 2020 (les chiffres définitifs n'étant pas encore publiés.)
Rien qu'en 2020, le groupe a enregistré 300 MD de pertes, ce qui est comparable à d'autres compagnies aériennes et lié à la crise du Covid-19, a-t-il précisé.
Fin 2020, les fonds propres ont atteint -870 MD, a-t-il noté.

S'agissant de la dette, l'endettement global a atteint 955 MD dont 509 MD avec des banques étrangères notamment Citi bank, des fonds qui ont été utilisés entre autres pour l'acquisition des nouveaux appareils en 2014, et 446 MD avec les banques locales (124 MD chez la STB, 80 MD chez Attijari, 72 MD chez l'Amen Bank, 67 MD chez la Trésorerie générale), toujours selon le ministre que a déclaré que 80% de ces crédits bénéficient de la garantie de l'Etat.



Côté performances, Moez Chakchouk a indiqué qu'entre 2006 et 2019, la société a transporté en moyenne annuellement 3,5 millions de passagers et pour les années 2008, 2012 et 2018, elle avait transporté 3,8 millions de passagers. En 2020 et à cause du Covid-19, elle a subi une contraction de 71%, ce qui engendre une baisse des revenus de l'ordre de 70%.
Toujours selon le ministre, en 2019, la société a enregistré un chiffre d'affaires record de 1.818 MD, mais également des charges de l'ordre 1.800 MD. En 2020, le chiffre d'affaires est passé à 546 MD.
Pour lui, il est impératif de trouver des solutions pour baisser les charges.

Il a révélé ainsi que de 2010 à 2018, la masse salariale était en moyenne équivalente à 23% des revenus mais qu'en 2019, la masse salariale ne représentait plus que 15%, justement à cause de la hausse du chiffre d'affaires enregistré. Ces moyennes sont comparables aux autres compagnies aériennes mondiales, a-t-il affirmé. Mais en 2020, ce taux est passé à 28% à cause de la crise du Covid-19.
Le ministre a aussi souligné le poids du carburant dans les charges, qui représentait de 2010 à 2018, 34% des charges, en 2019 seulement 22% et qui a baissé à 12% en 2020.
Ainsi, de 2015 à 2018, le résultat a été impacté négativement par deux facteurs : le carburant qui a représenté 250 MD et le change qui a représenté 150 MD. Et de soutenir que les attentats et la suspension des activités vers Libye (qui représentait avant 2014 jusqu'à 30% de l'activité global de la compagnie) ont très néfastes pour les performances de la société. D'où la nécessité de la reprise des dessertes vers la Libye dans les plus brefs délais et qui devra se faire dès avril prochain.
Le ministre a aussi précisé qu'en 2014, l'Etat avait pris en charge les dettes de l'OACA, soit 149 MD, et que c'était une occasion ratée pour restructurer la société.

S'agissant du retard enregistré dans la publication des états financiers de 2018 et 2019 de Tunisair, le ministre a indiqué qu'il était dû à la migration à un nouveau système d'information (ERP), et qu'il avait donné des instructions pour qu'ils soient préparés dans les plus brefs délais : les états financiers de 2018 d'ici fin mars 2021 avec une assemblée générale prévue l'été, ceux de 2019 d'ici mai 2021 avec une assemblée générale d'ici septembre et ceux de 2020 d'ici juillet 2021.
Justement cet avancement, permettra d'avoir une meilleure vision de la situation de la compagnie d'ici septembre 2021, a-t-il assuré. Et de marteler qu'un plan stratégique sera mis en place à la fin du dernier trimestre 2021 pour être budgétisé en 2022, et qui viserait à dissocier l'activité Tunisair avec le tourisme.

Autre volet abordé par Moez Chakchouk, l'état de la flotte. Sur les 26 appareils détenus actuellement par la compagnie, seuls 4 avions sont parfaitement opérationnels. Cinq à 18 appareils pourraient être préparés d'ici l'été, si les fonds nécessaires pour leur maintenance sont mobilisés. Sinon, il faudra faire une croix sur la saison estivale et sur nos parts de marché actuellement estimés à 37% et qui passeraient à 5% ou 6%.
Le ministre a sévèrement critiqué le plan de départ d'agents mis en place, estimant que la retraite anticipée d'agents en pré-retraite n'est pas une solution. Il a fait remarquer que le taux d'encadrement de Tunisair est de 13% et ce plan pourrait couter le départ de compétences. En plus, un plan social a un coût élevé, ce qui n'est pas dans les moyens de l'Etat actuellement, qui doit penser avant tout au sauvetage de la compagnie aérienne et qui passera par le sauvetage de l'ensemble du groupe, vu la synergie qui existe entre la société mère Tunisair et ses filiales.
Pour l'Open sky, le ministre a indiqué que c'est la partie européenne qui est réticente.

Notons que le groupe comporte plusieurs filiales dont certaines détenues à 100% par la société mère. La part de participation direct de l'Etat dans la compagnie aérienne est de 65% et qu'elle passe à 75% lorsqu'on y intègre les participations indirectes.


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