« L'initiative du dialogue national est encore d'actualité, si l'on considére que le pays a besoin de solutions radicales et profondes et que toute tentative hors de la stratégie profonde de l'initiative serait mettre en péril les intérêts du pays et son avenir », a affirmé le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Samir Cheffi, en soutenant que « les climats ne sont aucunement encourageants ». Dans une interview parue ce mercredi 26 mai 2021 au quotidien Le Maghreb, le syndicaliste a assuré que le secrétaire général de la centrale syndicale Noureddine Taboubi est en train d'œuvrer sans relâche pour mettre en place les conditions de réussite et les climats adéquats pour garantir un dialogue sérieux dont les conclusions seront capables de créer une transformation des climats politiques, économiques et sociaux dans le pays. « Malheureusement, ces climats n'existent pas pour le moment et nous espèrons que tous les intervenants reviendront à un comportement sérieux. Le problème est que le dialogue selon l'initiative de l'UGTT doit être chapeauté par la présidence de la République, une question de principe que l'organisation a évoqué et sur laquelle on ne reviendra pas. Mais les querelles actuelles, les luttes et la tension politique ont atteint des sommets d'impudence, ce qui n'encourage pas le président de la République et le porteur de l'initiative à s'aventurer. Des climats qui ne poussent pas à l'optimisme et malgré ça, le peuple tunisien essaie de coexister avec ce fléau éthique, les tensions sociales et la pandémie sanitaire, mais il ne reste pas neutre face à ces positions qui enveniment la situation », a-t-il soutenu.
Pour M. Cheffi, l'approche adoptée par certaines parties politiques basée sur des campagnes de diffamation ne passe pas et sera méprisée par le peuple tunisien. Le syndicaliste a donc appelé les parties rationnelles à miser sur un langage unique et clair pour traiter les dossiers nationaux. Dans ce cadre, M. Taboubi est en train d'effectuer, selon lui, une série de rencontres avec les concernés et fait porter la responsabilité à tout le monde, en les appelant à élever leurs positions et leurs discours politiques pour tenter d'instaurer un dialogue national sérieux et réel, apte à répondre avec des solutions claires aux attentes du peuple, loin de la philosophie de partage de butin.