Le conseil de l'Ordre judiciaire a décidé, mardi 13 juillet 2021, de suspendre l'ancien procureur de la République Béchir Akermi en attendant d'examiner son affaire. Le conseil a, également, décidé de déférer immédiatement l'affaire devant le ministère public pour prendre les procédures adéquates à son encontre conformément aux dispositions de l'article 63, paragraphe 2 de loi du Conseil supérieur de la Magistrature. Ce paragraphe se présente comme suit : « Si les griefs imputés au magistrat constituent un délit portant atteinte à l'honneur ou un crime, le conseil de la magistrature doit prendre une décision motivée de suspension du travail en attente qu'il soit statué sur ce qui lui est imputé. Le dossier est transmis sans délai au ministère public pour prendre les mesures qu'il juge utiles. Les procédures disciplinaires sont suspendues jusqu'à ce qu'un jugement définitif soit rendu ».
Rappelons que Béchir Akremi a été épinglé par le Comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi pour son traitement du dossier des assassinats politiques, allant même jusqu'à l'accuser de complicité, et d'être proche du mouvement Ennahdha. Les avocats du Comité de défense, ont annoncé au public lors d'une conférence de presse que l'ancien procureur de la République, Béchir Akremi, aurait étouffé quelque 6268 dossiers terroristes. Le 12 juillet, le Conseil de discipline relevant du Conseil supérieur de la Magistrature s'est réuni, pour poursuivre l'examen son dossier disciplinaire. L'ancien procureur est intervenu après les plaidoyers, de ses avocats pour demander aux membres du conseil de se contenter de ses argumentations juridiques à propos du rapport de l'inspection générale du ministère de la Justice et de ne plus attendre la réponse de l'inspecteur général à la correspondance qui lui a été adressée par le conseil lors de l'audience précédente.