Radwan Masmoudi poursuit sa croisade en faveur d'un interventionnisme américain en Tunisie. Après avoir annoncé sa démission du bureau politique d'Ennahdha, afin de se « consacrer à défendre la démocratie », le voilà à la manœuvre en organisant une conférence en ligne sous le thème « Crise de la démocratie en Tunisie - Que devraient faire les Etats-Unis ? ». Le Nahdhaoui, aux relations multiples avec des personnalités US, s'est spécialisé dans le lobbying pour reluire l'image du mouvement islamiste et lui assurer un soutien stratégique. Masmoudi n'a eu de cesse, depuis les décisions prises par le chef de l'Etat le 25 juillet, d'appeler à l'aide les Américains pour qu'ils interviennent et mettent fin à l'entreprise de Kaïs Saïed. Radwan Masmoudi s'est présenté en tant que président du Centre d'Etudes sur l'Islam et la Démocratie (CEID) basé à Washington DC. alors qu'il avait récemment annoncé avoir quitté son poste. Tout au long de la discussion, il a tenu à insister sur le fait que la Tunisie a été, durant les 10 ans d'Ennahdha, la seule démocratie du monde arabe en louant « les réalisations » du mouvement islamiste. Il insiste aussi sur le fait que Kaïs Saïed a réalisé un coup d'Etat avec l'aide de l'armée contre la constitution et les institutions démocratiques. Masmoudi a également évoqué l'impact qu'aura dans la région et à l'échelle internationale « l'échec de la démocratie en Tunisie et la montée du populisme et de l'autocratie ». Selon lui le message qui se détache, surtout après la prise du pouvoir par les Talibans, est que la démocratie a échoué et que la seule voie est l'extrémisme… Il s'est enfin interrogé si les USA doivent intervenir en Tunisie pour préserver sa démocratie naissante en péril. C'est ainsi qu'il a relevé que la situation ne peut être considérée comme une affaire interne notamment quand l'axe Emirats, Arabie Saoudite et Egypte a sauté sur l'occasion et affiché son soutien au Président. Clairement, Radwan Masmoudi s'active pour pousser les Etats-Unis à exercer une pression accrue sur les autorités tunisiennes afin qu'Ennahdha reprenne le pouvoir. La notion de souveraineté nationale semble être étrangère quand il s'agit de sauver son parti et de se maintenir au pouvoir.