Le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) Youssef Bouzakher, a déclaré sur les ondes de Shems Fm, que la sacralité du pouvoir judiciaire est une règle constitutionnelle suprême. Le 23 août 2021, Youssef Bouzakher a estimé qu'une campagne de diabolisation dans les médias et sur les réseaux sociaux n'a pas arrêté de noircir l'image des magistrats et celle de la justice judiciaire. Il a même ajouté que : « la ligne dissociant la liberté d'expression et la diffamation a été largement bafouée ». Le président du CSM a précisé que seul le conseil est habilité à l'évaluation du pouvoir judiciaire en ajoutant que « les enquêtes à l'encontre des suspects ont commencé depuis le 9 août 2019, et on est seulement gouvernés par les délais, loin de tout ralliement politique. Le pouvoir judiciaire demeurera toujours défendeur des droits et des libertés, ainsi l'atteinte à cet organe est inadmissible». Concernant la mise en liberté de la juge interceptée dans le cadre de traffic de devises et son favoritisme par rapport aux citoyens inculpés du même délit, le président du CSM a confirmé l'existence de la politique des poids et de mesures indépendamment du conseil. Concernant la lenteur du traitement du dossier de Béchir Akermi, Youssef Bouzakher a indiqué que ces procédures relèvent du pouvoir d'appréciation du ministère public, « organe totalement indépendant ». Youssef Bouzakher a déclaré que le pouvoir judiciaire souffre depuis longtemps de plusieurs lacunes juridiques et que la loi relative au Conseil supérieur de la magistrature était toujours objet d'un débat doctrinal, « même le président de la République, Kaïs Saïed, a indiqué que la ratification de cette loi dans sa forme actuelle est conflictuelle » a-il-affirmé.