L'aéroport est la première chose que le voyageur voit d'un pays et la dernière chose qu'il garde en mémoire. Celui de Tunis-Carthage n'est plus beau à voir hélas et ce depuis un certain temps. Outre la vétusté des lieux, les voyageurs et ceux qui y travaillent doivent faire face à de longues files d'attente pour pénétrer l'aérogare. La raison ? Deux accès seulement sont ouverts et chaque passager doit passer, ainsi que ses bagages, les portiques de sécurité gardés par des agents de la police des frontières. Sous d'autres cieux, ce sont des agents de sécurité de sociétés spécialisées qui assurent ce travail. Les mêmes agents de ces sociétés privées assurent, également, le contrôle des portiques de sécurité et des scanners avant l'accès à bord. Notre police des frontières est-elle formée pour ce genre de travail et ne serait-elle pas plus efficace si elle s'occupait de son cœur de métier plutôt que d'assurer l'entrée et la sortie des aérogares au risque de ne pas être efficiente et de garantir la fluidité requise ? « La performance d'un pays, qui -de surcroît- se prétend destination touristique majeure dans sa région- passe également par la bonne gestion de son principal aéroport. Deux accès uniquement ouverts au plus fort des flux de départs matinaux qui provoquent déjà des attroupements et des queues à n'en plus finir. Qui décide de quoi ? Qui contrôle quoi ? Et avant de jeter des pierres sur les compagnies aériennes, il faut avoir le courage de balayer en priorité là où il faut », commente notre confrère Hédi Hamdi, journaliste spécialisé dans le tourisme. Une solution rapide est requise d'autant plus que ce genre d'attroupements est très risqué, sur le plan sécuritaire, et a constitué plus d'une fois un aimant pour les terroristes, dans plusieurs pays.