La présidente du PDL, Abir Moussi, a affirmé, dans une vidéo postée, lundi 13 septembre 2021, sur les réseaux sociaux, que le changement de système promu par le président de la République Kaïs Saïed n'est possible et envisageable que s'il s'attelle d'abord à défaire celui mis en place depuis dix ans par les islamistes. Abir Moussi a noté que le président de la République ne s'est pas attaqué à la « pieuvre » islamiste et que bien au contraire il a mis les islamistes dans une position confortable avec le temps nécessaire de se réorganiser. « Celui qui veut mettre en garde contre le danger des extrémistes et leur menace et qui veut nous obliger à accepter le démantèlement de l'Etat pour qu'ils n'arrivent pas à leurs fins, nous lui disons d'aller d'abord dire au président qu'il doit commencer par ouvrir leurs dossiers, assécher leurs ressources et ouvrir les dossiers de la sécurité nationale. Ce n'est qu'ainsi qu'il pourra faire face à cette menace et non en nous mettant devant le choix de continuer à vivre dans ce système qu'ils ont gangréné ou de vivre sans institutions et sans Etat », a-t-elle poursuivi.
Abir Moussi a mis en garde contre l'étape de « non-Etat » qui se profile, rappelant la volonté de son bloc de soutenir toute initiative, s'inscrivant dans le cadre de la constitution, qui pourrait mener à la dissolution du Parlement et à des élections anticipées. « Si on fait ce qu'il faut pour démanteler la pieuvre et assécher le puits de ressources qui l'alimente de l'étranger, si les forces progressistes, se concertent, s'unissent et coopèrent pour créer une entité capable de faire le contrepoids, elles constitueront une majorité qui ne pliera devant les Frères musulmans et qu'ils ne pourront pas infiltrer. Ainsi, pourront être engagées les réformes. La motion de censure contre Ghannouchi doit être remise sur le tapis, il a encore le statut de président de l'ARP et la machine est déjà en marche pour le maintenir à ce poste et pour qu'il revienne comme si de rien n'était. Il ne faut pas croire que le fait d'avoir gelé les travaux de l'Assemblée empêche Ghannouchi de poursuivre ses manœuvres ! », a-t-elle ajouté.