L'ancien ministre des Affaires étrangères et dirigeant nahdhaoui, Rafik Abdessalem, a critiqué, jeudi 20 janvier 2022, le décret présidentiel par lequel Kaïs Saïed a supprimé les avantages des membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Dans la soirée de mercredi, le chef de l'Etat a retiré aux juges membres du CSM leur prime de 2.364 dinars et de 400 litres d'essence. « Kaïs Saïed, n'ayant pas réussi à subjuguer le Conseil supérieur de la magistrature et les soumettre à sa volonté depuis son coup d'Etat idiot et traître, s'est tourné vers la loi et leur a supprimé par "firman" (ordre d'un souverain musulman, ndlr) leurs rémunérations et quelques avantages que l'Etat accorde aux membres du CSM en contrepartie d'un effort supplémentaire pour la gestion des affaires du Conseil, oubliant ainsi que la plus grande corruption sévit au palais de Carthage et qu'il est l'exemple parfait de la dilapidation de l'argent du peuple qu'il a affamé (…) », a écrit Rafik Abdessalem sur sa page Facebook rappelant que le président de la République perçoit 30.000 dinars de salaire et que le budget de la présidence est de 170 millions de dinars.