L'avocat du président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, Sami Triki a assuré qu'un dossier avait été monté de toutes pièces contre son client. Il a assuré qu'il s'agissait d'une manœuvre pour porter atteinte à la réputation et à l'image de ce dernier. Dans une déclaration accordée le 19 juillet 2022, Sami Triki a rappelé que Rached Ghannouchi comparaîtra comme accusé devant le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme dans le cadre de l'affaire "Namaa". Il a considéré que les accusations auxquelles il faisait face n'avaient pas de rapport avec des crimes terroristes. Il a affirmé que les faits pour lesquels il avait été convoqué ne pouvaient pas être considérés comme crimes terroristes et que son client n'avait même pas à être convoqué dans le cadre de cette affaire. Il a, également, précisé que les autres accusés étaient suspectés de crimes financiers. « Il s'agit d'un dossier malheureusement fabriqué de toutes pièces. Il a pour objectif de continuer à porter atteinte au président du mouvement », a-t-il insisté.
Pour rappel, Rached Ghannouchi sera auditionné dans le cadre de l'affaire de l'association Namaa. Celle-ci est, rappelons-le, suspectée de financement terroriste et de blanchiment d'argent. La commission tunisienne des analyses financières (Ctaf) avait communiqué aux établissements bancaires et à la Poste tunisienne un ordre judiciaire pour le gel des comptes et des avoirs bancaires de plusieurs personnes. Il s'agit de : Abdelkarim Slimane, Najeh Haj Latif, Mohamed Hachfi, Rafik Amara, Soumaya Jebali, Safa Jebali, Rafik Bouchlaka, Mouadh Kheriji, Rached Kheriji [Ndlr : Rached Ghannouchi et son fils Mouadh] et Hamadi Jebali. Rached Ghannouchi avait, également, été interdit de voyage dans le cadre de l'instruction en cours dans l'affaire dite de l'appareil secret d'Ennahdha.