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Scandale - Les migrants tunisiens sont traités comme des chiens en Italie
Publié dans Business News le 25 - 01 - 2023

Des migrants tunisiens drogués. Des Tunisiens enfermés dans des cages surpeuplées qui ressemblent à des chenils. Ils sont sédatés de force pour qu'ils soient facilement maîtrisés. Le scandale nous vient d'Italie où des milliers de Tunisiens migrent et se trouvent traités comme des moins que rien par les autorités italiennes, mais aussi par celles de leur pays qui laissent faire sans intervenir. Souveraineté dites-vous ?

Un rapport du ministère italien de l'Intérieur, publié fin décembre, indique que 18.148 migrants tunisiens ont débarqué en Italie en 2022. Le même rapport précise que la Tunisie est le deuxième pays d'où sont arrivés les migrants vers l'Italie en 2022, c'est l'Egypte avec 20.542 migrants qui détient la première place du classement. C'est dire que quand on parle de scandale et de droits des migrants, la Tunisie est très concernée par le sujet…
Le député Majdi Karbai, est intervenu, ce mercredi 25 janvier 2023, au micro d'Elyes Gharbi, dans l'émission Midi Show, sur Mosaïque FM, pour revenir sur les conditions de détention des migrants tunisiens dans les centres de rétention italiens.
Majdi Karbai, qui lutte en Italie pour le respect de la dignité et des droits des migrants, est revenu sur les révélations diffusées dans un reportage de la cinquième chaine italienne.
Ce reportage, qui montre les "cages" dans lesquelles sont entassés les migrants, lève notamment le voile sur une pratique qui a choqué l'opinion publique. Bien qu'elle soit courante ces derniers temps et que les témoignages la mentionnent souvent, la sédation des migrants par le « Rivotril » principalement, filmée cette fois et montrée dans le reportage a scandalisé l'opinion. Le Rivotril est, soulignons-le, une molécule médicamenteuse de la classe des benzodiazépines, qui a une action myorelaxante, anxiolytique, sédative, hypnotique, anti-convulsivante et amnésiante.
Majdi Karbai a rappelé, à ce propos, le décès d'un migrant tunisien, interné dans une unité psychiatrique en Italie et « bombardé » de médicaments, soulignant que les autorités italiennes ont livré une version officielle faisant état d'un décès par « arrêt cardiaque » et que les autorités tunisiennes font preuve d'un « silence complice » et plient l'échine devant les Italiens.
« Ils viennent humilier les responsables et brandir le bâton. Le ministre des Affaires étrangères italien qui était en visite en Tunisie a affirmé qu'il a usé d'un ton sévère avec son homologue tunisien pour lui signifier qu'il n'est pas normal que des milliers de migrants tunisiens partent vers l'Italie. Après on vient parler de souveraineté. Ces centres de déportation on les appelle les trous noirs, on y arrive et on n'en sort plus ou alors avec des séquelles psychiques. On bourre les migrants de litres de psychotropes de l'aveu même d'un médecin auditionné par la justice », a-t-il confié.

Alors que plus de 18 mille Tunisiens sont arrivés en Italie en 2022, alors que la situation est plus que critique pour nos ressortissants traités en sous-humains par de nouvelles autorités italiennes décidées à en découdre et qui renouent avec les pratiques fascisantes, la Tunisie n'a pas d'ambassadeur en Italie et près de cinq consulats se trouvent sans consuls. La machine est enrayée. La gestion de la diplomatie tunisienne n'est plus que l'ombre d'elle-même. L'incompétence des gouvernants est flagrante. Comment peut-on se permettre de laisser des postes aussi importants vacants, dans un pays où de grandes problématiques se posent tous les jours ? Hormis le problème migratoire, l'Italie est aussi l'un des premiers partenaires économiques de la Tunisie. De la nonchalance, de l'amateurisme ? Il y a de cela, mais surtout de l'irresponsabilité avérée.
Le président de la République, Kaïs Saïed a beau répéter, à chacune de ses apparitions ou ses discours, le mot souveraineté, cependant dans les faits il ne s'agit que d'une coquille vide. Le président de la République semble s'animer d'une verve enflammée quand il évoque la souveraineté du pays en tant que ligne rouge. Il en a fait l'un de ses éléments de langage préférés qu'il débite à tout bout de champ. Mais entre les paroles et la réalité, il existe un fossé abyssal. Un Etat souverain ne plierait pas l'échine face aux ordres venus d'un gouvernement étranger. Un Etat réellement souverain ne se mure pas dans le silence quand toute dignité est arrachée à ses ressortissants. Des Tunisiens se retrouvent dans ce qui ressemble à des camps de concentration, maltraités, torturés, bourrés de psychotropes et aucun officiel ne bouge. C'est un député, gelé par ces mêmes autorités, qui fait le suivi tout seul de son côté et fait parvenir la voix des brimés aux médias locaux. Un Etat n'est en aucun cas souverain lorsqu'il n'arrive pas à protéger ses ressortissants, que dire s'il les laisse tomber de la sorte.

Cette manière de ne pas agir, cette attitude de carpette a eu pour conséquence un gouvernement italien qui se pense le seul maître dans cette affaire et qui n'hésite pas à piétiner la dignité des Tunisiens et montre peu de respect aux autorités du pays. Giorgia Meloni, présidente du Conseil des ministres a ainsi accouru en Algérie pour lancer, dit-elle, sa politique méditerranéenne. Bien évidemment, la question énergétique est cruciale dans le contexte mondial, mais le fait est qu'elle n'a même pas daigné passer par la Tunisie. Elle a envoyé ses subordonnés pour serrer la vis des officiels. Le 18 janvier le président de la République avait reçu le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Antonio Tajani et le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi. Nous avions eu droit à la langue de bois habituelle des services de la présidence, mais la partie italienne a été très claire. Ils sont venus donner une bonne tape sur les doigts à nos gouvernants concernant la lutte contre la migration clandestine. Le ministre Tajani avait, dans une sorte de chantage à peine voilé, rappelé les millions d'euros dépensés par son pays pour financer la Tunisie à ce niveau, mais également le fait que des centaines d'entreprises italiennes opèrent de manière stable en Tunisie dans divers secteurs.
Fratelli d'Italia parti national-conservateur dirigé par Giorgia Meloni, avait largement remporté les législatives italiennes qui se sont déroulées le 25 septembre. Fratelli d'Italia avait axé son programme sur les thèmes chers à l'extrême droite : le nationalisme et le repli identitaire, le thème de l'immigration a été au cœur de la campagne de celle qu'on surnomme désormais « La Meloni ». Fratelli d'Italia s'était d'ailleurs engagé à défendre les frontières italiennes et européennes évoquant même le probable recours à un blocus maritime. Cette extrême-droite italienne n'hésite pas à piétiner la dignité humaine avec le silence complice d'autorités tunisiennes velléitaires, même incapables de défendre ses ressortissants. De quelle souveraineté nous parle-t-on ?


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