Le militant et président du Front du salut national, Ahmed Nejib Chebbi comparait, aujourd'hui 16 juin 2023, devant le juge d'instruction près le pôle judiciaire antiterroriste. Il a assuré qu'il ne comptait pas coopérer avec le juge d'instruction. Il a considéré que s'opposer pacifiquement était devenu un crime. S'exprimant avant son audition au micro de IFM, Ahmed Nejib Chebbi a déclaré : « Votre présence ici est à l'image de la crise tunisienne… Le pays qui souffre de problèmes économiques, financiers et sociaux majeurs… Les relations entre nous doivent, normalement, reposer sur la fraternité… Aujourd'hui, les arrestations se succèdent et touchent la dynamique politique à son plus haut niveau ». Ahmed Nejib Chebbi a considéré que l'exercice pacifique des droits politiques, en Tunisie, signifiait finir en prison. Il a rappelé qu'il s'était opposé à Ben Ali et que ce dernier ne l'avait jamais traîné en justice. « Je suis un militant de la démocratie… On me connaît pour mon intégrité et mon patriotisme… Je comparais devant le juge d'instruction en tant qu'opposant et pour la première fois depuis 1968 », a-t-il dit. Ahmed Nejib Chebbi a assuré que le dossier de complot contre la sûreté de l'Etat était vide et qu'il n'y avait pas de raison justifiant les arrestations des opposants politiques. Notons que Ahmed Nejib Chebbi était accampagné d'un comité de défense comptant plus d'une dizaine de personnes dont Dalila Ben Mbarek Msaddek, ABdelaziz Essid, Islem Hamza, Samir Dilou, Abderraouf Ayadi et Ayachi Hammami.