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Le calvaire des parents à la recherche des collèges en Tunisie
Publié dans Business News le 30 - 06 - 2023

Offrir à son enfant un enseignement de qualité et une formation des plus complètes est l'aspiration de la plus grande majorité des parents. Avec la dégradation de l'école publique, le tiraillement entre ministère et syndicat, la tâche s'avère compliquée. Ainsi, le parcours des parents pour le choix d'un établissement éducatif pour leur progéniture est devenu un véritable calvaire, encore plus lorsqu'il s'agit de trouver un collège...

Trouver un collège où inscrire son enfant n'est pas du tout une tâche aisée. C'est dire que le choix doit répondre à plusieurs critères, aussi important les uns que les autres. Le tout face à une offre assez limitée, mais aussi entachée par une grande appréhension. En effet, l'enseignement primaire dans les écoles privées a déjà fait ses preuves et plusieurs établissements et fondations se sont forgés une certaine renommée. Cela n'est pas encore le cas pour le second cycle, où la perception du secteur privé reste moins favorable. Cependant, plusieurs parents, après avoir trouvé satisfaction auprès des écoles du privé, le passage vers le public n'est plus la meilleure option à prévoir.
Des parents interrogés dans ce contexte, ont indiqué qu'ils préfèrent poursuivre la scolarisation de leurs enfants dans le privé. Cette orientation est principalement motivée par la recherche de certains critères. La maman de la petite Ines assure dans ce sens : "ce que je recherche avant tout, c'est la sécurité de ma fille et un enseignement de qualité. Ce n'est pas évident de nos jours. Les grèves à répétition, et le bras de fer entre les syndicats et le ministère n'arrangent pas les choses", indique-t-elle, avant de renchérir : "il ne faut pas oublier la proximité, c'est aussi important".
Les témoignages continuent avec la maman du petit Yassine, qui reste dans le même ordre d'idées, en affirmant que son enfant ne voudrait pas se séparer de ses camarades. Elle assure que le fait de placer son fils dans un collège public la perturbe, mais pas autant que la question financière qui pourrait constituer un problème, d'autant plus qu'elle a deux autres enfants à charge. "Je ne sais pas si je pourrais tenir le coup financièrement. Déjà que ça coûte assez cher ainsi… Avec la hausse exponentielle des prix et la cherté de la vie, ça va être assez dur", confie-t-elle pensive.
La qualité de l'enseignement et la sécurité avant tout
La qualité de l'enseignement est un critère qui passe en tête des priorités exprimées. Plusieurs établissements organisent des journées portes ouvertes. Une approche qui vise à rassurer les parents, quant à la sécurité, l'hygiène des locaux et la qualité des équipements qui sont de nature à garantir des conditions favorables à des cours de qualité.
La création d'établissements éducatifs privés ainsi que leur organisation et leur fonctionnement est tributaire de l'obtention d'une autorisation après satisfaction des conditions fixées par le décret n° 486 du 22/02 2008.
Les conditions fixées par le cahier des charges sont assez strictes en termes d'exigences, toutefois, des privilèges sont accordés aux investisseurs à l'enseignement privé. Parmi les principaux, nous citerons :
- une prime d'investissement dans la limite de 25% du coût d'investissement,
- une subvention de l'Etat dans la limite de 25% des salaires dus aux enseignants tunisiens permanent et pour un délai n'excédant pas 10 ans,
- l'Etat prend en charge la contribution patronale au régime légal de la sécurité sociale au titre des salaires dus des enseignants tunisiens permanent pendant 5 ans renouvelable une seule fois pour la même période,
- l'exonération des droits de douane, des taxes d'effet équivalent, la suspension de la taxe sur la valeur ajoutée au titre des équipements importés n'ayant pas de similaires localement, ainsi que la suspension de la taxe sur la valeur ajoutée au titre des équipements fabriqués localement,
- l'exonération de la taxe de formation professionnelle au titre des salaires, traitements, indemnités et avantages revenant aux enseignants ou aux formateurs tunisiens recrutés d'une manière permanente.
Le cahier des charges est disponible en téléchargement à travers ce lien.
La proximité, un critère à ne pas négliger
Avec les problèmes de transport, les embouteillages et le rythme quotidien des ménages, les parents essayent de trouver un établissement à proximité, soit du domicile, soit du lieu de travail.
Or, ce n'est pas toujours une tâche aisée, dans la mesure où les établissements agréés par l'Etat ne sont pas suffisamment nombreux, notamment dans les régions intérieures du pays, comme le montre cette liste, malheureusement pas très actualisée sur le site du ministère de l'Education. D'ailleurs, cette liste arrêtée en 2018, démontre clairement la présence d'un plus grand nombre de lycées, mais pas de collèges. Cette liste est disponible sur le site du ministère. Elle présente la liste des établissements agréées par gouvernorat.
Le tout à un prix abordable
Nous en venons à la question fatidique, le coût. Le coût que représentent les études dans un établissement privé est assez conséquent pour une famille moyenne. Dans les grilles tarifaires, nous trouvons les écoles françaises et les établissements homologués partenaires. Les prix sont assez élevés. Toutefois, il s'agit des prix convertis de l'euro, ce qui peut expliquer un peu la hausse tenant compte de la dégringolade du dinar.

Les prix des collèges tunisiens sont également assez élevés par rapport aux écoles primaires, mais restent moins chers que les établissements internationaux.
Une approche étudiée "pour le grand bonheur des parents"
Alors que certains parents se lancent dans de multiples recherches sur les forums et les réseaux sociaux pour trouver la perle rare, certaines écoles primaires ont trouvé l'idée de créer un collège.
C'est le cas de l'école Mahjoub. Après un sondage réalisé auprès des parents la décision est prise un collège sera créé. Les élèves comme les parents sont soulagés par cette nouvelle. Contactée par Business News, la direction de l'école répond : "Cette décision a été prise pour répondre à une demande incessante des parents qui nous revient depuis quelques années. Après mûre réflexion et une étude de la question, nous y avons répondu favorablement. Avant, le cycle primaire s'étalait sur six ans. Maintenant, nous sommes à neuf ans, c'est donc dans un souci de continuité aussi que nous avons pris cette décision afin de poursuivre la formation et l'accompagnement des élèves".

Force est de constater que trouver un bon collège n'est pas une tâche évidente. Les parents tentent de se renseigner et de peser le pour et le contre face à toutes les options qui s'offrent eux. Cependant, cette question ne se serait pas posée si l'école publique était au point. Aujourd'hui, cette question est au centre même du rôle social de l'Etat. Un rôle auquel s'attachent les responsables au plus haut sommet de l'Etat, sauf que rien n'est fait à ce niveau, et c'est le citoyen qui en fait les frais. Certaines familles parviennent à se procurer ce luxe et font des sacrifices au détriment de leur qualité de vie pour investir dans l'avenir de leurs enfants, d'autres n'y parviennent pas faute de moyens. La Tunisie bourguibienne ayant tablé sur la richesse de son capital humain risque de perdre ce capital dont elle s'est vantée durant plusieurs décennies.


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