Les familles des détenus politiques ont organisé, lundi 10 juillet 2023, une conférence de presse revenant sur l'affaire de complot de l'Etat et les circonstances de détention des personnalités politiques présumées impliquées dans ce dossier. Les proches des détenus ont appelé à un sit-in de soutien aux détenus politiques pour revendiquer de mettre un terme à l'injustice qu'ils subissent depuis cinq mois et ce jeudi 13 juillet 2023 devant la Cour d'appel de Tunis.
« Tu as choisi de te taire, nous avons choisi de hausser la voix ! », a martelé l'épouse d'Abdelhamid Jlassi, dans son intervention, rappelant que son mari, arrêté le 11 février, et les détenus politiques interpellés dans le cadre de cette énième affaire de complot contre la sûreté de l'Etat n'ont toujours pas connaissance des faits qui leur sont reprochés et les charges retenues à leur encontre.
Menaçant le président de la République Kaïs Saïed de révolte, elle a dénoncé le mutisme de l'Etat et l'injustice commise contre les détenus politiques en prison depuis des mois. « Jusqu'aujourd'hui aucun n'a été entendu », a-t-elle avancé exigeant le droit en tant que citoyenne d'être au courant des motifs de détention. « Quels sont les faits incriminants qui sont reprochés à mon époux ?! J'ai le droit de savoir ! », a-t-elle scandé.
Plusieurs personnalités politiques et figures nationales ont été arrêtées dans le cadre de plusieurs campagnes d'arrestations. Des membres du Front de salut et des dirigeants nahdhaouis font partis des détenus. Ceux-ci sont accusés de complot contre la sûreté de l'Etat et risquent la peine de mort.
Les demandes de libération déposées auprès de la Cour d'appel seront examinées cette semaine, jeudi 13 juillet.