Le ministre de l'Economie et de la Planification, Samir Saïed, a déclaré, vendredi 28 juillet 2023, que l'accord entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) reste important, estimant que « s'il n'y avait aucun accord conclu que ce soit avec le FMI ou avec l'alternative que nous n'avons pas actuellement, notre note souveraine serait abaissée ». Samir Saïed a ajouté lors d'une séance plénière du Parlement : « Par conséquent, la Tunisie ne pourra pas recourir aux marchés internationaux pour emprunter. L'accord est nécessaire pour disposer des ressources nécessaires à la mise en œuvre du plan de développement ». Dans ce contexte de l'accord, le ministre a déclaré : « Nous avons fait des propositions et nous les améliorerons et les orienterons dans la direction demandée par le président de la République. Nous espérons parvenir à un accord avec le FMI le plus rapidement possible ». Il a insisté sur la nécessité de réformes en Tunisie, qui permettront de regagner la confiance des investisseurs nationaux et internationaux, soulignant que le gouvernement a déjà commencé à mettre en œuvre ces réformes en adoptant une approche qui prend en compte les catégories à faible revenu. Il a ajouté : « La situation économique en Tunisie souffre de nombreux dysfonctionnements et déséquilibres. Le pays a souffert pendant de nombreuses années du déficit budgétaire, ce qui a entraîné une augmentation de la dette. La société consomme depuis longtemps plus que ce qu'elle ne produit, tandis que les importations dépassent les exportations, ce qui a créé un double déficit dans le budget de l'Etat et le déficit commercial qui peut affaiblir le dinar ». Selon ses dires, la Tunisie est également confrontée à une inflation importée en raison des retombées du Covid-19 et de la guerre en Ukraine, ce qui nécessite des réformes. Le ministre a conclu en affirmant que la relation avec le FMI reste une relation directe, et celui qui a une alternative n'a qu'à la proposer.