Le secrétaire général du parti « Âmal w Injaz » (travail et réalisation, ndlr), Abdellatif Mekki a affirmé, jeudi 28 décembre 2023, sur les ondes de la radio IFM que l'image du président Kaïs Saïed n'est pas la même qu'elle était le 25 juillet, soulignant la faible participation aux élections locales qui reflète le changement d'image du président. M. Mekki a appelé l'opposition à ne pas répéter l'erreur de 2019, lorsque les coalitions politiques ont nommé plusieurs candidats, exhortant à l'unité. Il a déclaré que l'opposition commettrait une erreur stratégique si elle ne misait pas sur les élections présidentielles, soulignant que le premier enjeu pour l'opposition tunisienne aujourd'hui est de créer les conditions nécessaires pour participer aux élections. « Si les conditions sont réunies, nous participerons », a-t-il ajouté. Parmi les conditions demandées par Abdellatif Mekki, on trouve la nécessité d'avoir un gouvernement dirigé par une personnalité nationale consensuelle sous laquelle les élections se dérouleront. Il a souligné la possibilité de falsifier les élections si cette condition n'est pas remplie, déclarant que « les élections peuvent être falsifiées en empoisonnant l'atmosphère politique, en adoptant un discours de division, en contrôlant les médias, ou en falsifiant les urnes... et falsifier les urnes est plus facile que falsifier le climat politique ». Le dirigeant politique a également exprimé son indignation face à la poursuite de l'arrestation des politiciens opposants, se demandant comment on peut maintenir l'arrestation de politiciens pendant des mois sans fournir de preuves.
D'autre part et en réponse à l'annonce de la candidate à la présidentielle Olfa Hamdi de son programme électoral et la liste de son gouvernement, Abdellatif Mekki a déclaré qu'il n'y a pas lieu à la moquerie : « c'est une jeune femme qui a fondé un parti et essaie de dynamiser la vie politique ». En même temps, Il a estimé qu'il est prématuré de former un gouvernement pour le moment. Abdellatif Mekki a déclaré que soulever la question de l'élection présidentielle est nécessaire car les forces politiques actuelles ne veulent pas s'impliquer dans ce dossier, qui pourrait constituer une opportunité pour libérer le pays pacifiquement et calmement du système politique actuel. Il a qualifié le système politique de « non capable de mener des projets politiques et économiques et qui a divisé les Tunisiens ».
M. Mekki a souligné qu'il y a eu des candidatures avant celle d'Olfa Hamdi, comme celle de Neji Jalloul. Il a expliqué qu'après le coup d'Etat du 25 juillet, une attaque contre les libertés et la vie politique a eu lieu, indiquant que l'objectif stratégique de l'opposition à cette étape était d'organiser une résistance « pacifique et légale face à cette attaque, et nous avons réussi selon de nombreux indicateurs ».
Rappelons que La présidente du parti la Troisième République, Olfa Hamdi, a publié un post, mercredi 27 décembre 2023, pour présenter une proposition de son projet électoral, étant donné qu'elle se présente comme candidate à la présidentielle de 2024.
Ainsi, Olfa Hamdi se propose comme présidente de la République, accompagnée d'une formation politique pour la réalisation de son projet. Dans son programme électoral, Olfa Hamdi a dit s'engager, quand elle sera élue présidente, à respecter les principes suivants :
-Satisfaire dieu dans les missions qui lui sont confiées.
-Respecter le peuple tunisien, souverain, agir avec transparence envers lui et garantir sa sécurité nationale ainsi que la stabilité du pays.
-Respecter les préceptes de la religion islamique et renforcer la Tunisie en tant que terre de tolérance.
-Respecter la Constitution de la République tunisienne de l'année 2022.