L'avocate et soutien au processus du 25-Juillet, Wafa Chedly a considéré que les droits et les libertés étaient en situation de mort clinique. « Nous avons perdu cette liberté qui nous permettait de nous exprimer sans être poursuivis... Le processus a été détourné », a-t-elle ajouté. S'exprimant durant l'émission « Politika » de Zouhaier El Jiss sur Jawhara Fm, Wafa Chedly a expliqué avoir reçu des menaces de poursuites en justice. « Je tiens simplement à m'excuser… À un certain moment, j'ai cru qu'il y aurait des réformes… Néanmoins, et inconsciemment, j'ai contribué à la création d'une immense prison… Je le regrette », s'est-elle exclamée.
Wafa Chedly a indiqué que ce qui se passait actuellement ne servait pas les intérêts du président de la République, Kaïs Saïed. Elle a laissé sous-entendre qu'il s'agissait d'une manœuvre visant à lui porter atteinte. « Il s'est ingéré dans les affaires de la justice au sujet de l'affaire de Sonia Dahmani… Nous avons vu cela lors de sa rencontre avec la ministre de la Justice… Il s'est ingéré dans la justice en accusant toute personne innocentant des accusés d'être leur complice… Nous ne pouvons que tenir le président de la République pour responsable de la situation », a-t-elle dit. Elle a rappelé avoir lancé plusieurs accusations à l'encontre de l'ancien procureur de la République, Bechir Akremi et l'ancien procureur général, Boubaker Jeridi, mais sans être poursuivie pour cela.