Idriss Mnajja, président de la commission technique au sein de la présidence du gouvernement chargée de l'accélération des projets publics, a attribué les retards dans la réalisation des projets à un phénomène mondial amplifié par la pandémie de Covid-19. Invité le 21 novembre 2024 dans l'émission Yaoum Said de Nabila Abid sur Radio Nationale, il a expliqué que la création de cette commission s'inscrit dans une approche inclusive, structurée autour de sous-comités ministériels et régionaux. Selon Mnajja, un audit récent des projets financés par des fonds étrangers a permis d'identifier 89 grands projets en cours de réalisation. Il a également annoncé le développement d'une application innovante destinée à connecter toutes les parties prenantes impliquées dans les projets publics. M. Mnajja a détaillé les principales causes des retards : absence de stratégies adaptées, manque de ressources, inefficacité de certains fournisseurs de services, et lenteur administrative, notamment pour l'obtention des autorisations nécessaires. Il a également souligné que certaines stratégies adoptées par la Tunisie étaient mal conçues, voire irréalistes, ce qui compliquait leur mise en œuvre. Enfin, il a pointé du doigt des cas de mauvaise gestion ayant aggravé la situation.
Idriss Mnajja, président de la commission technique chargée de l'accélération des projets publics, a révélé que l'audit des projets bloqués, entamé début 2024, a conduit à l'organisation de plus de 400 réunions par les sous-comités pour évaluer la situation. Il a souligné que la commission travaillait en étroite collaboration avec la commission supérieure, présidée par le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, pour surmonter les obstacles à la réalisation des projets. Selon lui, une révision de la législation actuelle est impérative pour débloquer et accélérer les projets publics. La circulaire n°27, publiée le 7 novembre 2024, s'inscrit dans cette démarche réformatrice. Mnajja a ajouté que les pays ayant adopté des mesures similaires ont enregistré une forte croissance économique, mettant en avant la nécessité pour la Tunisie de suivre cette voie.