Dans un post publié sur sa page Facebook, l'homme politique Mohsen Marzouk est revenu, mardi 17 décembre 2024, sur l'état de la diplomatie tunisienne et le manque de vision dont souffre cette dernière, selon lui. « Nous avons proposé, depuis des années, la création d'un conseil supérieur de la diplomatie, lié à la présidence de la République, avec un rôle consultatif mais précis, visant à élaborer une vision pour la politique extérieure tunisienne et ses stratégies, que la diplomatie mettrait en œuvre », a rappelé M. Marzouk. « Nous avons dit dès 2019 que le monde et notre région étaient à l'aube de grands changements », a poursuivi Mohsen Marzouk, tout en soulignant la nécessité d'élaborer une nouvelle vision, différente, qui protège d'abord le pays et recherche son épanouissement économique ensuite, de manière pragmatique, loin de toute forme de démagogie et de confusion, en appliquant le principe de "l'intérêt de la Tunisie d'abord". « Depuis la fin du Covid, le monde est comme un volcan, avec des changements et des événements constants », a déclaré l'ancien président du mouvement Machrouû Tounes, poursuivant : « Alors, est-ce que notre proposition a été comprise maintenant ? ». Mohsen Marzouk a expliqué que la politique extérieure, comme toute politique, doit être façonnée par des institutions et non par des illusions individuelles ou des délires d'amateurs, et surtout pas par des pays étrangers qui ne pensent qu'à leurs propres intérêts. « Malheureusement, la Tunisie travaille aujourd'hui sur quelques propositions extérieures incohérentes, sans logique claire, avec une diplomatie pragmatique non déclarée et un discours "désinhibé" proclamé, mais sans vision. Cela ne mène à rien à moyen terme », a conclu M. Marzouk.