La condamnation de l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, vendredi 24 janvier 2025, à une peine de prison d'un an et six mois, pour diffusion de fausses rumeurs à travers les réseaux de communication, continue de susciter un vif débat dans l'opinion publique tunisienne. Elle avait donné une déclaration médiatique pour dénoncer l'existence du racisme en Tunisie, sauf que ses propos ont été jugés « faux » par le juge. Les réseaux sociaux se sont rapidement enflammés après l'annonce du verdict, et plusieurs personnalités ont exprimé leur position à travers des statuts publiés sur Facebook.
La sœur de Sonia Dahmani, Ramla Dahmani Accent a commenté le jugement en affirmant, « même pas la décence de sortir le jugement. Nous avons appris la sentence sur Mosaïque FM : 18 mois. 18 mois pour avoir osé parler, dénoncer, dire des vérités que d'autres chuchotent. Aucune notification officielle, aucune transparence, juste un mépris absolu pour la justice et ceux qu'elle broie. Mais nous n'avons pas besoin de leur papier. Leur silence et leur mépris en disent long. Ce n'est pas un jugement, c'est une vengeance. Mais le combat continue ». Noureddine Ben Ticha, ancien conseiller présidentiel, a critiqué le jugement en remettant en question la cohésion nationale indiquant : « le verdict prononcé aujourd'hui contre Sonia met en lumière la nature de l'unité nationale dont certains se targuent, malheureusement ». Quant à Hichem Ajbouni, ancien député d'Attayar, il a dénoncé avec virulence ce qu'il qualifie d'injustice flagrante : « 18 mois de prison injustement, arbitrairement et de manière répressive ! Pauvre pays...Pauvre justice… Pauvre équité... ».
De son côté, la journaliste Monia Arfaoui a exprimé son indignation face à ce qu'elle considère comme une sentence excessive, en affirmant : « un an et six mois ! Une peine sévère, qui oppresse. Combien la liberté coûte cher dans ce pays ! Combien nous sommes devenus étrangers dans notre propre terre ! ». Enfin, Mongi Souab, activiste bien connu sur la scène politique, a choisi une approche minimaliste mais percutante pour dénoncer la durée de la peine, « un an et demi... 18 mois... 183 jours... ».