Le président du Syndicat national des propriétaires des radios privées, Mohamed Kamel Robbana, a signalé le manque de soutien de la part de l'Etat à ces entités. Il a rappelé que les médias privés représentaient 70 % de l'audience. Invité mardi 18 février 2025 à Sbeh El Ward, de Hatem Ben Amara sur Jawhara Fm, Mohamed Kamel Robanna a mis l'accent sur l'importance des médias en Tunisie. Il a expliqué que le récent communiqué publié par le syndicat avait pour but de rappeler que les radios privées faisaient partie du paysage national et qu'elles avaient leur rôle à jouer dans la construction du pays. « Notre seule source de revenus est la publicité… Nous ne recevons ni subventions ni aides de l'Etat… Nous attendons une légalisation de certains avantages octroyés par l'Office national de la télédiffusion… Mais certains établissements font face à d'autres problèmes, tels que les dettes contractées auprès de la CNSS… Nous nous sommes retrouvés dans une situation de blocage, car nous devons honorer notre dette auprès de la CNSS afin d'accéder à certains avantages », a-t-il déclaré.
Mohamed Kamel Robbana a expliqué que la fréquence était louée à 100 000 dinars par an et qu'une radio cherchant à couvrir 80 % du territoire devait payer au moins 1,5 million de dinars par an. Pour une radio locale, la somme s'élève à pas moins de 120 000 dinars. Il a indiqué que le coût de diffusion des radios avait été révisé à travers la loi de finances de 2025. « Nous exigeons la création d'un secrétariat d'Etat chargé des médias… Quel est le problème avec la création d'un ministère dédié aux médias ? Il faut nous un interlocuteur… Ce ministère ou secrétariat d'Etat ne va pas s'immiscer dans notre ligne éditoriale… Le pluralisme médiatique est bénéfique… Mais il ne faut pas tomber dans l'excès », a-t-il ajouté.
Mohamed Kamel Robbana a évoqué un excès de créations de médias régionaux dans certains gouvernorats. Il a également souligné qu'il n'existait pas de concurrence entre les médias privés et les médias publics en matière de revenus publicitaires. Il a assuré que le syndicat défendait les intérêts des deux secteurs. S'adressant au président de la République, Kaïs Saïed, Mohamed Kamel Robbana a affirmé que les radios privées étaient les premières à contribuer aux efforts de construction et d'édification. Il a appelé à une collaboration entre les médias privés et publics. Il a insisté sur le fait que les radios privées avaient leur mot à dire et pouvaient jouer un rôle dans le développement du pays.
Pour rappel, le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, mardi 11 février 2025, une réunion au palais de Carthage avec les dirigeants des principaux médias publics tunisiens. Etaient présents : Chokri Ben Nessir, PDG de la Télévision tunisienne, Henda Ben Alaya Ghribi, PDG de la Radio tunisienne, Najeh Missaoui, PDG de l'Agence Tunis Afrique Presse (TAP), Saïd Ben Kraïem, PDG de La Presse , ainsi que Mohamed Ben Salem, représentant de Dar Assabah .