Il est déjà 23h, voici le récapitulatif des informations les plus importantes ayant marqué la journée du 21mars 2025. Kaïs Saïed limoge Kamel Maddouri Le chef de l'Etat, Kaïs Saïed, a décidé, jeudi 20 mars 2025, de limoger le chef du gouvernement, Kamel Maddouri. L'annonce a été faite dans un communiqué présidentiel publié à l'aube, ce vendredi 21 mars, à 5h33. Sarra Zaâfrani Zanzri, ministre de l'Equipement et de l'Habitat, a été nommée cheffe du gouvernement pour lui succéder. Salah Zouari, directeur général des Ponts et Chaussées, a, lui, été nommé nouveau ministre de l'Equipement. Sarra Zaâfrani Zanzri préside la première réunion ministérielle depuis sa nomination La cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zanzri, a présidé, vendredi 21 mars 2025, la première réunion de l'équipe ministérielle depuis sa nomination par le président de la République, Kaïs Saïed. Au début de la réunion, la cheffe du gouvernement a exprimé sa gratitude au chef de l'Etat pour la confiance qui lui a été accordée, affirmant mesurer pleinement la responsabilité nationale qui lui incombe dans une conjoncture exigeant le renforcement des efforts au service de la Tunisie. Elle a souligné la nécessité d'accroître le niveau de préparation pour faire face aux défis du moment, d'accélérer l'élaboration des législations requises et de hâter la mise en œuvre des réformes économiques. Haythem El Mekki et Saloua Charfi laissés en liberté Le journaliste et chroniqueur Haythem El Mekki ainsi que l'universitaire Saloua Charfi Ben Youssef ont été laissés en liberté ce vendredi 21 mars 2025, selon l'un des avocats présents sur place. Tous deux avaient été convoqués en tant que suspects devant la cinquième brigade de lutte contre la cybercriminalité. À sa sortie de la caserne de la Garde nationale d'El Aouina, Haythem El Mekki a expliqué avoir été convoqué pour avoir partagé sur Facebook une publication de Saloua Charfi. Grand remplacement, discours racistes : des associations dénoncent une dérive inquiétante À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la discrimination raciale, 23 associations tunisiennes ont lancé, vendredi 21 mars 2025, un appel urgent à combattre le racisme et la discrimination raciale en Tunisie. Dans un communiqué publié à cette occasion, elles ont dénoncé la normalisation des discours de haine et insisté sur la nécessité d'actions concrètes de l'Etat pour protéger les valeurs fondamentales de justice, d'égalité et de dignité humaine. Les associations ont exprimé leur inquiétude face à la banalisation croissante du racisme, non seulement dans les médias, mais aussi dans les politiques officielles. CTCPM : le retrait de la Cour africaine, un coup porté à l'indépendance du pouvoir judiciaire Une correspondance du ministère des Affaires étrangères, datée du 3 mars 2025 et adressée à la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples (CADHP), suggérerait un retrait de la reconnaissance de la compétence de la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples à recevoir les recours des individus et des ONG. Bien qu'aucune annonce officielle n'ait été faite, cette correspondance a suscité de vives indignations. Parmi les voix critiques, la Coalition tunisienne contre la peine de mort (CTCPM), qui bénéficie du statut d'observateur auprès de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples, a exprimé son inquiétude face à cette décision.