Le député et membre de la commission des finances, Maher Ketari a indiqué que seulement 300 entreprises communautaires ont été créées en Tunisie malgré la mise en place d'une ligne de financement et d'une série d'incitations. S'exprimant le 4 avril 2025 durant "Midi Show" de Amina Ben Doua sur Mosaïque Fm, Maher Ketari a considéré que les créateurs d'entreprises communautaires devaient bénéficier d'une formation en management et en gestion de projets. « Ce qui importe n'est pas le nombre d'entreprises, mais leur pérennité… En Tunisie, le taux de mortalité des entreprises est de 80%... Ceci est dû à plusieurs raisons, à savoir le financement et les autorisations », a-t-il dit. Le député a affirmé que le principal facteur favorable à la création d'entreprises et de l'entrepreneuriat était la relation de confiance traduite par une stabilité politique et fiscale. Pour ce qui est de l'investissement, Maher Ketari a évoqué l'importance de réviser le code en vigueur afin qu'il soit à la page. « Afin d'avoir une économie développée, la loi sur le chèque devait être révisée… Dans les pays développés, le chèque n'existe plus… Ce qui n'a pas eu lieu, ce sont les modalités le remplaçant… C'est pour cela que j'avais demandé le report de l'entrée en vigueur de la loi… L'approche est correcte, mais nous n'avons pas su faire le passage par étapes », a-t-il déclaré.
Pour ce qui est de la révision du Code de travail, le député a affirmé que des entreprises de sous-traitance exploitaient les travailleurs et que ceci a été dévoilé au grand jour en 2011. Selon lui, la Tunisie aurait dû se doter d'une loi spécifique à cette activité. Il a mis l'accent sur l'importance de préserver les droits des travailleurs. Maher Ketari a considéré que la Tunisie aurait dû se doter, dans la Loi de finances de l'année 2025, d'une enveloppe d'investissement représentant au moins 20% du budget. Il a, également, appelé à étudier les domaines prioritaires devant faire l'objet de projets d'investissement. Par ailleurs, Maher Ketari a indiqué que l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) comptait des élus de différentes appartenances idéologiques et que ceci se reflétait dans les débats et dans les propositions d'amendement des textes. Interrogé sur le blocage au niveau de la proposition de loi portant révision du décret 54, Maher Ketari a considéré qu'il s'agissait d'un manque d'audace de la part de la présidence de l'ARP et de l'absence d'une volonté de prendre ce genre d'initiative.