Un porte-parole de la Commission européenne s'est exprimé, ce jeudi 24 avril 2025, sur les verdicts rendus dans le cadre de l'affaire dite de complot contre la sûreté de l'Etat en Tunisie. Interrogé sur l'impact de ces condamnations sur les relations entre l'Union européenne et la Tunisie, notamment dans le cadre des politiques migratoires, le responsable a déclaré : « Ce que je peux vous dire au sujet de la Tunisie, c'est que nous suivons la situation de près. Nous prenons note des verdicts lourds rendus, impliquant notamment des citoyens européens. Nous prenons également note des controverses autour du processus judiciaire ». Il a rappelé que l'Union européenne « a régulièrement souligné l'importance de la liberté d'expression, du respect des droits de l'Homme ainsi que du droit à un procès équitable ». Et d'insister : « L'Etat de droit, les droits humains et les libertés fondamentales sont garantis par la Constitution tunisienne. Ceci constitue le socle de notre partenariat, tel qu'inscrit dans l'accord d'association ».
Jeudi, l'Allemagne a exprimé sa vive inquiétude suite aux condamnations lourdes dans l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat en Tunisie, soulignant que le procès ne respectait pas les critères d'un procès équitable. Berlin a déploré l'exclusion des observateurs internationaux et l'absence de transparence. Le pays a rappelé que l'UE partage des valeurs communes avec la Tunisie, telles que l'Etat de droit et les libertés fondamentales. De son côté, le ministère français des Affaires étrangères a exprimé, mercredi 23 avril, sa préoccupation face aux lourdes condamnations, relevant que les conditions d'un procès équitable n'avaient pas été respectées. La France a également critiqué l'interdiction faite aux diplomates et journalistes d'assister à l'audience du 18 avril. Le Quai d'Orsay a réaffirmé son engagement pour un procès équitable, une justice indépendante et la protection des libertés fondamentales.