La Fédération générale du transport, relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), a exprimé, samedi 28 juin 2025, sa vive préoccupation face à l'exclusion du dialogue social dans le processus de révision de la loi n°33 de 2004 relative à l'organisation du transport terrestre. Dans un communiqué, la Fédération a dénoncé l'approche unilatérale adoptée lors de la séance de clôture des travaux, tenue sous l'égide du ministre du Transport, en l'absence quasi totale de la partie syndicale. Elle a estimé que cette manière de procéder constitue une atteinte grave aux principes constitutionnels de gouvernance participative et de justice sociale, soulignant que le secteur du transport, vital pour l'économie nationale, ne saurait être réduit à des décisions techniques prises à huis clos.
La Fédération a rappelé que ce service public emploie des milliers de travailleurs et assure des millions de déplacements quotidiens, ce qui exige une réforme concertée et transparente. Tout en réaffirmant son attachement au développement du secteur, elle a précisé qu'elle ne s'oppose pas à une révision législative, à condition qu'elle respecte les droits des travailleurs et le caractère public du service. Elle a néanmoins estimé que la version actuelle du projet de loi manque de justice territoriale, de dimension sociale et de légitimité politique, en raison de l'absence de concertation avec les partenaires sociaux. Se réservant le droit de recourir aux voies juridiques et syndicales, la Fédération a mis en garde contre les dérives d'un processus mené sans dialogue, et a tenu le ministère du Transport pour responsable de cette fermeture. Elle a conclu en réaffirmant son engagement à défendre les intérêts des agents du secteur et à préserver la vocation publique du transport, quelles que soient les circonstances.