Près de sept mille médecins résidents et internes entament, ce mardi 1er juillet 2025, une grève générale dans les hôpitaux publics à travers le pays. Cette mobilisation intervient alors que le ministère de la Santé a publié, hier, un communiqué annonçant que tous les médecins résidents ayant déjà choisi leur centre de stage doivent rejoindre leur nouvelle affectation à partir de ce mardi. Le ministère a également précisé que ceux n'ayant pas pris part à la procédure de sélection — y compris les spécialistes en médecine de famille — sont tenus de poursuivre leurs fonctions dans leurs centres actuels. Ce rappel à l'ordre survient dans un climat de tensions croissantes entre les jeunes médecins et les autorités. Depuis plusieurs semaines, les représentants des résidents dénoncent des conditions de formation dégradées et des affectations jugées injustes. Dans une lettre ouverte datée du 27 juin, l'Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) a mis en lumière de graves irrégularités dans l'attribution des postes dans certaines spécialités, notamment la cardiologie et la gynécologie. L'organisation évoque des pressions exercées sur les résidents grévistes, des délégations réalisées sans procuration, des autorisations délivrées sans vérification préalable, ainsi que le non-respect du classement académique. Elle dénonce également la prolongation abusive de certains stages. Face à cette situation, l'OTJM a appelé à une intervention urgente pour garantir la transparence du processus d'affectation, le respect des règlements en vigueur et la préservation du droit à la grève. Les jeunes médecins, de leur côté, ont maintenu leur boycott et menacé de durcir leur mouvement si aucune réponse concrète ne leur est apportée.