La chargée de la gestion de la direction générale de l'enseignement secondaire et préparatoire, Rim Maaroufi, est intervenue, vendredi 4 juillet 2025, dans la matinale de Mosaïque FM. Elle a tenu à apporter des éclaircissements sur le fonctionnement du concours d'entrée aux collèges pilotes et pour faire le point sur l'état du système éducatif tunisien. La responsable a commencé par souligner une confusion fréquente : le taux de réussite au concours ne signifie pas l'admission automatique dans les collèges pilotes. Cette année, 34,32 % des élèves ayant passé le concours – soit 17.703 candidats sur un total de 51.584 – ont obtenu une moyenne égale ou supérieure à 10/20, ce qui correspond à un « succès » au concours. Néanmoins, seuls 2683 d'entre eux ont effectivement été orientés vers les établissements pilotes, en fonction de leur classement par moyenne et surtout des capacités d'accueil de chaque établissement. Elle a ainsi précisé que le dernier élève admis a obtenu une moyenne de 15,00, tout en expliquant que certaines régions permettent à des élèves ayant une moyenne inférieure d'accéder à ces établissements, en raison d'une pression moindre sur les inscriptions locales. À l'inverse, un élève avec une moyenne de 15 peut ne pas être retenu dans un gouvernorat très demandé. Chaque élève postule dans sa région de résidence, et la disponibilité des établissements varie. Le Grand Tunis, par exemple, dispose de plusieurs collèges pilotes, alors que certaines régions n'en ont qu'un seul. Ce facteur géographique, couplé à la capacité d'accueil fixée annuellement par le ministère dans une circulaire, explique les disparités entre les seuils d'admission d'un gouvernorat à l'autre. Mme Maaroufi a également alerté sur la surpopulation dans certaines classes de collèges pilotes, où l'on peut compter jusqu'à quarante élèves, au détriment des conditions pédagogiques idéales. Cela remet en cause la capacité à maintenir un enseignement de qualité, d'autant plus que ces établissements sont censés accueillir les élèves les plus brillants. Interrogée sur la rumeur évoquant une suppression des concours d'accès aux établissements pilotes, elle a démenti catégoriquement toute décision en ce sens. Elle a précisé qu'une telle réforme ne pourrait être envisagée qu'à l'issue d'un travail de concertation global, impliquant plusieurs ministères et débouchant sur une vision commune de l'élève que la Tunisie souhaite former. L'élaboration de cette vision relève du Conseil supérieur de l'éducation, et toute réforme du système devra prendre en compte l'ensemble des aspects pédagogiques, sociaux et institutionnels. Mme Maaroufi a aussi évoqué les préparatifs pour la rentrée scolaire 2025-2026. Les travaux sont déjà en cours, qu'il s'agisse de l'élaboration du budget, de la répartition des ressources humaines, des révisions des programmes ou encore de l'amélioration des infrastructures. Elle a rappelé que cette rentrée se prépare bien en amont, et que l'intégration récente de nouveaux enseignants contractuels, répartis sur deux vagues, a permis de renforcer le corps éducatif. Ces nouveaux enseignants bénéficieront d'un accompagnement pédagogique pour assurer un bon niveau d'encadrement. Le ministère de l'Education a publié, lundi 30 juin 2025, les résultats du concours national d'entrée aux collèges pilotes (sixième année primaire) pour l'année 2025. Sur les 64.079 élèves inscrits, seuls 51 584 se sont présentés aux épreuves. Parmi les présents, 17.703 candidats ont obtenu une moyenne supérieure ou égale à 10 sur 20, soit un taux de réussite de 34,32 %. Toutefois, seulement 2.683 élèves ont été orientés vers les collèges pilotes, ce qui reflète la grande sélectivité de ce concours. En tête du classement national figure Zeineb Ben Slim Ben Ammar, élève de l'école primaire Jeanne d'Arc, à Tunis, avec une moyenne remarquable de 19 sur 20.