La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près du Tribunal de première instance de Tunis a condamné, mardi 8 juillet 2025, Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, à quatorze ans de prison dans le cadre de l'affaire dite du « complot contre la sûreté de l'Etat 2 ». Plusieurs autres accusés ont également été condamnés, certains par contumace. Dans un communiqué officiel, la défense de Rached Ghannouchi a vivement réagi à ce jugement. Elle souligne que la décision a été rendue à l'issue d'un procès à distance auquel M. Ghannouchi a refusé de prendre part, dénonçant l'absence des conditions minimales d'un procès équitable. La défense déplore notamment que les autres prévenus aient été empêchés d'assister à l'audience et de se défendre. Le communiqué insiste sur plusieurs points essentiels. La défense affirme son attachement absolu à la présomption d'innocence de Rached Ghannouchi, précisant qu'il n'a commis aucun des faits qui lui sont reprochés. Elle souligne que toutes les accusations reposent sur les dénonciations mensongères d'une personne anonyme, qui s'est d'ailleurs rétractée sur la majorité de ses allégations. La défense condamne fermement le fait que le jugement ait été prononcé en l'absence de son client, sans que la défense ait pu plaider ni démontrer son innocence. Enfin, elle réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte pour la liberté de Rached Ghannouchi, à prouver son innocence et à garantir son droit à un procès juste, respectant pleinement les garanties légales et la présomption d'innocence.