Massad Boulos, conseiller du président américain Donald Trump, a dénoncé ce qu'il qualifie de « propagande déplaisante » à la suite de sa rencontre avec le président tunisien Kaïs Saïed, tenue le 22 juillet 2025 à Carthage. Dans un message publié sur X jeudi 24 juillet 2025, Massad Boulos a tenu à clarifier la nature de sa visite et les objectifs de ses échanges avec les autorités tunisiennes. « Regrettable de voir une propagande aussi peu élégante au sujet de mon échange bilatéral approfondi avec le gouvernement tunisien cette semaine », a-t-il déclaré, précisant qu'il s'était rendu à Tunis dans le cadre d'une tournée régionale visant à consulter les partenaires américains sur des intérêts communs : la paix, la sécurité des frontières, la lutte contre le terrorisme et la mise en place d'un commerce équitable et réciproque. M. Boulos a souligné avoir saisi cette occasion pour mettre en avant les efforts de l'administration Trump dans la promotion de la stabilité internationale. « J'ai apprécié l'opportunité de souligner à quel point le président Trump et son administration réussissent à promouvoir la paix dans le monde — et continueront à le faire avec nos partenaires pour construire un monde plus stable et prospère », a-t-il affirmé.
Ce déplacement de Massad Boulos a été marqué par une séquence particulièrement forte, relayée par la présidence tunisienne. Lors de la rencontre, le président Kaïs Saïed a profité de l'entretien pour interpeller son interlocuteur américain sur les crimes de guerre commis à Gaza. Images à l'appui, il a montré à Massad Boulos des photographies d'enfants palestiniens en détresse, dont celle d'un enfant « en train de manger du sable ». « Et cela se passe au XXIe siècle », a lancé Kaïs Saïed avec émotion. « Il s'agit d'un crime contre l'humanité », a-t-il ajouté, dénonçant l'inaction de la communauté internationale. Face à un Massad Boulos resté impassible, le chef de l'Etat tunisien s'est interrogé : « Est-ce cela la légitimité internationale ? Une légitimité qui se désintègre jour après jour ? » Il a fustigé la colonisation, les bombardements répétés, et réaffirmé que la Palestine, « toute la Palestine », appartenait à son peuple, appelant à l'établissement d'un Etat indépendant avec Al Qods pour capitale.