La Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme (LTDH) a pointé du doigt une augmentation des cas de décès suspects dans les prisons tunisiennes, parallèlement à une montée des atteintes, agressions et mauvais traitements infligés aux détenus. Dans un communiqué daté du 5 juillet 2025, la LTDH a affirmé que certains témoignages concernant les mauvais traitements subis par des détenus pouvaient être qualifiés de torture, et a critiqué le silence des autorités officielles ainsi que leurs tentative de justifier ces actes et d'en minimiser la gravité. La LTDH a indiqué avoir signalé à plusieurs reprises la dégradation des centres de détention et des prisons, notamment dans des rapports adressés au ministère de la Justice et à la Direction générale des prisons et de la rééducation. Elle estime que cette situation est liée à l'incapacité de ces établissements à répondre aux besoins médicaux des détenus. Elle a également expliqué avoir présenté une série de recommandations afin de garantir les droits des détenus et d'améliorer les conditions dans les prisons et centres de détention, conformément à la Constitution, à la loi et aux conventions internationales.
La LTDH a exprimé sa solidarité envers les détenus victimes de violations de leurs droits, et a : * Dénoncé les atteintes aux droits fondamentaux des détenus et prisonniers, notamment ceux victimes de mauvais traitements ou privés de soins médicaux. * Rappelé que l'Etat avait le devoir de garantir la sûreté et l'intégrité physique des personnes incarcérées, et qu'il n'y avait pas de prescription pour les actes de torture. * Demandé au ministère de la Justice et à la Direction générale des prisons et de la rééducation l'ouverture d'une enquête sérieuse, indépendante et impartiale sur ces faits, ainsi que la poursuite des responsables. * Mis en garde le pouvoir en place contre le recours à une approche répressive, fondée sur des textes portant atteinte aux droits et libertés. * Réitéré sa demande aux magistrats et au ministère public de garantir aux Tunisiennes et Tunisiens leur droit à la sécurité et à la liberté, notamment à travers le respect des conditions de détention préventive et le recours aux peines alternatives.