La députée Fatma Mseddi a interpellé, mercredi 3 septembre 2025, le président de la République, Kaïs Saïed, dénonçant l'échec de plusieurs réformes. Dans un post publié sur Facebook, Fatma Mseddi est d'abord revenue sur le programme de réconciliation pénale des hommes d'affaires et sa contribution annoncée à la construction d'infrastructures dans les régions les plus pauvres. « Or, la loi rédigée à ce sujet l'a rendue pratiquement inapplicable, ce qui a conduit à l'incarcération de plusieurs hommes d'affaires sans que le peuple n'en tire le moindre bénéfice », a dénoncé la députée. Fatma Mseddi s'est ensuite référée à la réforme des chèques, évoquant une mesure censée lutter contre les transactions financières suspectes, mais qui s'est révélée irréaliste selon elle, entraînant un recours accru au cash. Quant à la loi interdisant la sous-traitance, la députée a critiqué le fait que ce texte n'a pas pris en compte l'avis des chefs d'entreprise, conduisant ainsi au licenciement de milliers de travailleurs pour la titularisation de seulement quelques centaines. Elle a ensuite mis en doute la compétence des instances sur lesquelles Kaïs Saïed s'est appuyé pour la rédaction de ces textes de loi, avant de relever un constat amer : « le résultat est que l'économie n'a connu aucune amélioration et que le pays s'est enfoncé dans de nouvelles crises, s'ajoutant à celles déjà accumulées depuis des années. » Mme Mseddi a également exhorté le président de la République à prendre des mesures face à tous ces échecs et à réagir avant que ses slogans ne deviennent des instruments entre les mains « des opportunistes ». « Enfin, j'insiste sur la nécessité de traduire votre position claire et ferme contre l'installation des migrants en situation irrégulière en des politiques concrètes et efficaces, afin de protéger nos villes et nos campagnes, de garantir la sécurité des citoyens et de préserver la stabilité de l'économie nationale », a-t-elle conclu.