À trois jours de la rentrée scolaire, prévue pour lundi 15 septembre 2025, l'Association Ambassadeurs de la sécurité routière (ASR) lance un appel pressant aux autorités : appliquer immédiatement la limitation de vitesse à trente kilomètres par heure aux abords des établissements scolaires. Dans un communiqué daté du vendredi 12 septembre 2025, l'organisation rappelle que la vitesse excessive reste l'un des principaux fléaux de la circulation urbaine. Entre 2021 et 2025, pas moins de 3.625 accidents liés à la vitesse ont été enregistrés, faisant 1.429 morts et près de 5.892 blessés. « À cinquante kilomètres par heure, un conducteur met presque 29 mètres pour s'arrêter, contre seulement treize mètres à trente kilomètres par heure. Ce simple écart peut sauver une vie », souligne l'association. Elle insiste également sur un chiffre marquant : la probabilité de décès d'un piéton atteint 80 % en cas de choc à cinquante kilomètres par heure, mais chute à 10 % si la vitesse est réduite à trente kilomètres par heure. Le cadre légal, lui, existe déjà. Depuis l'article 15 du Code de la route et ses décrets d'application adoptés entre 2000 et 2023, la "Zone 30" est censée être obligatoire autour des écoles, universités, centres de formation et maisons de jeunes. Ce dispositif impose aussi l'interdiction de dépasser dans ces zones ainsi que l'obligation de s'arrêter, si nécessaire, pour garantir la sécurité des piétons. Les contrevenants s'exposent à des amendes allant de quarante à 240 dinars, selon la gravité de l'infraction.
Pour l'association, la rentrée scolaire doit être l'occasion d'un sursaut. Elle appelle les municipalités, les autorités sécuritaires et les directions régionales de l'équipement à installer une signalisation claire et à renforcer les contrôles aux abords des établissements. « La Zone 30 n'est pas une formalité administrative. C'est une condition de survie pour nos enfants », conclut le communiqué.