Le président du bloc parlementaire "La ligne nationale souveraine", Youssef Tarchoun, est revenu, lundi 15 septembre 2025, sur la loi interdisant la sous-traitance et les difficultés d'application de cette réforme. Invité de l'émission Sbeh El Ward, M. Tarchoun a d'abord rappelé que cette loi constitue une fierté pour la Tunisie, en se référant aux félicitations de l'Organisation internationale du travail (OIT) après son adoption. « En même temps, il y a plusieurs entreprises privées et publiques qui, depuis le mois de juillet, n'ont pas respecté la loi, telles que certaines sociétés pétrolières », a déploré Youssef Tarchoun. Il a également précisé que plusieurs de ces entreprises sont à participation publique et privée. Le député a indiqué qu'il existe quatre axes majeurs qui empêchent l'application de la réforme. Parmi ces axes, il a dénoncé des manipulations dans l'interprétation du texte législatif, notamment au niveau des catégories d'employés et de la nature de leurs activités. « Il y a des gens qui, depuis des dizaines d'années, empêchent cette réforme. Aujourd'hui, ils se rendent compte qu'ils n'ont pas besoin de ces employés », a ajouté l'invité de Hatem Ben Amara. M. Tarchoun a ensuite dénoncé les agissements d'une société basée à Gabès, opérant dans le secteur pétrolier. « Il y a des sociétés qui se sont rebellées contre l'Etat, et l'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (Etap) ainsi que le ministère de l'Energie n'ont pas assuré leurs rôles », a accusé Youssef Tarchoun. Il a ensuite précisé que les ministères transfèrent les dossiers à la présidence du gouvernement, ce qui a nui à la situation de centaines d'employés. « Il faut que l'opinion publique comprenne que l'ARP ne prend pas de décisions, c'est le pouvoir exécutif », a-t-il ajouté. Youssef Tarchoun a également dénoncé la lenteur excessive du traitement des dossiers par les ministères. Concernant les employés des ONG et des ambassades, le député a déclaré : « Il y a un point très important, et j'assume entièrement ma responsabilité : les sociétés de sous-traitance sont des bandes criminelles et des lobbies. » Il a ensuite appelé le ministère des Affaires étrangères à intervenir et à faire appliquer la loi. « Il y a une administration profonde et je sais de quoi de je parle, y a-t-il un fonctionnaire de l'Etap qui ne soit pas devenu milliardaire ?» a lancé M. Tarchoun
« Nous ne permettrons pas l'esclavage des êtres humains en Tunisie, et j'appelle le président de la République à intervenir personnellement dans ce dossier, surtout que les Tunisiens sont humiliés et opprimés », a conclu Youssef Tarchoun.