L'Agence de promotion de l'industrie et de l'innovation (APII) a publié, tard dans la soirée du mercredi 25 septembre 2025, un communiqué visant à clarifier le fonctionnement de sa base de données des entreprises industrielles. L'APII souligne que cette banque de données recense uniquement les établissements industriels actifs employant dix salariés ou plus. Elle précise ainsi : * lorsqu'une entreprise voit son effectif descendre en dessous de dix emplois, elle est automatiquement retirée de la base de données publiée en ligne, sans que cela signifie nécessairement sa fermeture ; * les entreprises en arrêt provisoire ou à activité saisonnière ne figurent pas non plus dans la base, sans que cela n'implique qu'elles soient définitivement fermées. L'agence met en garde contre une mauvaise interprétation des chiffres : la comparaison entre deux dates du nombre d'entreprises actives ne permet en aucun cas de déterminer combien d'établissements ont effectivement fermé. Ces données relèvent uniquement des autorités compétentes, telles que le ministère des Finances ou le ministère des Affaires sociales.
Cette clarification intervient alors que le débat sur l'avenir des petites et moyennes entreprises (PME) reste au premier plan. Dans de récentes déclarations, Wissem Ben Omar, président de l'Union des petites et moyennes industries (UPMI), avait tiré la sonnette d'alarme sur la situation critique des PME tunisiennes. Selon lui, « sans exagération, cinquante pour cent d'entre elles sont en difficulté et, si rien n'est fait d'ici un ou deux ans, elles disparaîtront ». M. Ben Omar avait rappelé que les sociétés font face à plusieurs contraintes : pression fiscale accrue, manque de liquidités et baisse continue du chiffre d'affaires. En 2022, ce dernier avait chuté en moyenne de trente-quatre pour cent, puis de trente et un pour cent en 2023. En 2025, la majorité des entreprises déclarent une baisse de plus de cinquante pour cent, aggravée notamment par l'impact de la nouvelle loi sur les chèques.