La Tunisie a réitéré, mercredi 8 octobre 2025, son attachement aux principes universels de protection des réfugiés et son refus catégorique de toute tentative d'implantation forcée ou déguisée de migrants irréguliers sur son territoire.
C'est ce qui ressort de la déclaration prononcée par la délégation tunisienne à Genève, dans le cadre du débat général de la 76ᵉ session du Comité exécutif du programme du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR), tenue du 6 au 10 octobre 2025. Dans son intervention, la délégation a mis en avant les défis croissants auxquels la communauté internationale est confrontée en matière de déplacement forcé et de gestion des flux migratoires. Elle a insisté sur la nécessité de renforcer le principe de solidarité entre les Etats et de partager équitablement les charges afin d'assurer l'assistance et la protection des réfugiés. La Tunisie a également appelé à la mise en place de mécanismes clairs et efficaces pour alléger la pression sur les pays d'accueil et préserver la dignité des réfugiés. Elle a souligné que la majorité de ces pays, souvent en développement, font face à des défis économiques et sociaux majeurs, ce qui rend indispensable un soutien international accru. Réaffirmant son engagement envers les conventions internationales relatives aux droits de l'homme et au droit humanitaire, la délégation tunisienne a précisé que la politique nationale d'accueil repose sur une approche globale visant à traiter les causes profondes du phénomène migratoire. Elle a par ailleurs exhorté les bailleurs de fonds à intensifier leurs efforts pour faciliter le retour volontaire des réfugiés dans leurs pays d'origine et à accélérer les procédures de réinstallation dans des Etats développés disposant des capacités nécessaires à leur intégration. La Tunisie a, en outre, rappelé ses efforts diplomatiques en faveur de la paix et de la stabilité, citant notamment sa participation au Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (2022-2024) et au Conseil de sécurité de l'ONU (2020-2021). Elle a insisté sur l'importance de désamorcer les crises et d'opter pour des solutions pacifiques durables. Enfin, la délégation tunisienne a réitéré la position ferme de son pays sur la question palestinienne, appelant à un cessez-le-feu immédiat dans les territoires occupés, à la levée du blocus imposé au peuple palestinien et à l'entrée urgente de l'aide humanitaire. Elle a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités légales et morales pour mettre fin à ce qu'elle a qualifié de « génocide » et à œuvrer pour la création d'un Etat palestinien souverain et indépendant, avec Jérusalem pour capitale.