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UGTT-UTICA : le bras de fer continue
Publié dans Business News le 26 - 05 - 2008

Rien ne va plus, apparemment, entre l'Union Générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT) et l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA). Les négociations sociales relatives au secteur privé piétinent et les travailleurs pointent clairement du doigt la centrale patronale, qui, à leur sens, refuse encore de respecter les termes de la convention cadre.
Les quelques 23 réunions tenues jusque là, n'auraient servi à rien et les négociations sont suspendues. Les travailleurs sont déterminés à défendre leurs droits et la dignité des syndicalistes. Le patronat, pour sa part, s'est engagé à réussir le nouveau round des négociations et à préserver le pouvoir d'achat du citoyen. Mais où se trouve donc le blocage et jusqu'à quand va-t-il durer ?
Les négociations sociales, relatives au secteur privé, ont vraiment du mal à s'engager entre les deux parties concernées. UTICA et UGTT n'arrivent pas à trouver un terrain d'entente pour lancer les négociations. Selon l'UGTT, la Centrale patronale est à l'origine du conflit. Celle-ci aurait refusé toutes les propositions émanant de l'UGTT et n'aurait pas respecté les termes de la convention cadre.
Une réunion de la commission administrative nationale de l'UGTT s'est tenue, au début du mois de mai, sous la présidence du secrétaire général M. Abdesselem Jerad. Une motion a été publiée suite à cette réunion et dans laquelle la centrale syndicale épingle clairement l'UTICA dont la position, selon elle, est contraire à l'esprit du dialogue et de la négociation.
Dans cette même motion, l'UGTT invite la direction de l'UTICA à réviser ses positions dans l'intérêt national et celui de ses relations historiques avec la Centrale syndicale.
L'accusation a eu pour effet, depuis, de mobiliser les syndicalistes qui ne comptent pas rester les bras croisés. Aussi, toute la semaine dernière a été consacrée par l'UGTT, à des réunions d'information de ses militants afin de leur expliquer les causes du piétinement des négociations. Les syndicalistes se disent même prêts à s'engager dans des actions concrètes, aux moyens des mécanismes légaux disponibles. Objectif : Garantir les droits des travailleurs, à l'emploi, à la stabilité et à l'exercice du droit syndical au sein de l'entreprise.
D'ailleurs, lors de leur dernière réunion, les membres du groupement « secteur privé » ont rendu public un communiqué dans lequel ils expliquent à l'opinion les problématiques surgies avant même le démarrage des négociations. Problématiques qui auraient rendu, selon l'UGTT, les négociations impossibles. Du moins pour le moment. Le communiqué fait, par ailleurs, état des réactions prévues par le syndicat des travailleurs, à cet effet. Une sorte de menace, en clair.
L'Organisation poursuit activement son rôle de sensibilisation et de formation auprès de ses adhérents, afin qu'ils soient suffisamment informés des dernières nouvelles. C'est ainsi que le département d'étude et de recherche de l'UGTT a organisé récemment, une conférence nationale dont l'objectif est de présenter aux militants les résultats scientifiques d'une étude portant sur « les résultats des négociations sociales dans le secteur privé ». Une étude qui s'est intéressée de très près à l'organisation des négociations, la liberté et la protection du droit syndical ainsi que la protection du pouvoir d'achat et la lutte contre la marginalisation de l'emploi et le renforcement de la sécurité des employés, la garantie de leur intégrité physique et de leur intégration professionnelle ainsi que d'autre questions diverses.
Parallèlement, le refus de l'UTICA de respecter les termes de la convention cadre a fait l'objet de rencontres informatives au niveau régional, afin d'expliquer aux militants de l'UGTT les causes du retard enregistré au démarrage des négociations sociales pour le secteur privé.
Ces rencontres ont été, également, une tentative de pousser à la négociation autour des termes de la convention cadre. Une négociation qui n'a pas bougé d'un iota, suite au refus catégorique de l'UTICA.
L'UGTT a organisé, à cet effet, quatre rencontres au cours desquelles, elle a souligné formellement la responsabilité de l'UTICA dans le blocage actuel.
Et, en dépit de tous les efforts déployés par l'UGTT au cours des réunions successives, en vue de trouver une solution en harmonie avec les défis économiques et sociales que les PME auraient à relever, l'UTICA aurait refusé en bloc toutes les propositions. Aussi, tout en reconnaissant les efforts fournis par le ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et des Personnes âgés, pour mener à bon port les négociations, l'UGTT l'appelle encore à renforcer son rôle de médiateur au cours de ce premier round, qui a toujours du mal à décoller. L'objectif étant de réaliser les ambitions de ses adhérents et de construire des relations sociales responsables, saines et sérieuses.
Du côté de la Centrale patronale, on a appelé à mettre en place des mécanismes de nature à garantir la stabilité de l'action syndicale et de limiter, par là même la marginalisation des emplois. On a même appelé à protéger le droit à l'activité syndicale au sein des entreprises, conformément à l'article 135 de la convention internationale, ratifiée par la Tunisie.
Une réunion du Conseil administratif de l'UTICA s'est ainsi tenue récemment sous la présidence de M. Hédi Djilani. Les patrons tunisiens y ont noté clairement leur profonde préoccupation de ce blocage dans le secteur privé.
D'ailleurs, le conseil s'est clairement engagé à réussir les négociations sociales et a réitéré sa détermination à respecter les principes du dialogue constructif. Une manière de rejeter en bloc les accusations de l'UGTT. Les patrons tunisiens se sont également engagés à contribuer à préserver le pouvoir d'achat du citoyen, invitant à mutualiser de toutes parts les efforts visant à améliorer la compétitivité de l'entreprise et son rendement dans ce contexte difficile de la conjoncture mondiale.
Une conjoncture dont il n'est point d'indication dans les différentes interventions syndicales et qui, oubliée, pourrait expliquer le blocage actuel.
C'est qu'en plein milieu de cette crise mondiale et des difficultés des entreprises de dénicher des marchés, il se trouve que les exigences des syndicats sont anachroniques.
Alors que les patrons ont donné leur accord pour les augmentations de salaires, priorité des priorités pour préserver le pouvoir d'achat, il se trouve que les exigences syndicales tourneraient autour de questions logistiques et administratives au profit des syndicalistes de l'entreprise. Ces derniers demandent à ce que l'entreprise leur accorde un bureau tout équipé pour leurs activités syndicales, qu'ils soient rémunérés quand ils partent en formation syndicale ,en plus de quelques autres revendications que les patrons ne peuvent accepter, du moins pour l'instant, préoccupés par d'autres priorités. Et c'est en partie à cause du refus de discuter ce type de points que l'ensemble des négociations sociales avec le secteur privé se trouvent bloquées et que l'UTICA se voit accusée.
Quoi qu'il en soit, il est clair que ce blocage n'avantage ni les travailleurs, en attente de leurs augmentations, ni les employeurs qui ne trouvent plus la productivité souhaitée au milieu de ce climat de tension. Il est donc impératif que les deux parties trouvent, au plus vite un terrain d'entente et de parer au plus urgent dans cette conjoncture mondiale fort délicate.


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