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Comment obtenir un financement quand on est petit
Publié dans Business News le 02 - 04 - 2009

Quelles leçons faut-il retenir de la crise financière qui secoue le monde aujourd'hui ? Comment assurer la sécurité financière internationale ? Quel est l'impact de la crise sur les micro-finances dans le monde ? La micro finance pourrait-elle constituer un amortisseur de la crise économique mondiale ? Ce sont ces questions notamment qui ont été évoquées à la conférence-débat sur le thème "La crise financière et la contribution de la micro-finance » organisée lundi 30 mars 2009 à l'hôtel Abou Nawas Tunis par le laboratoire d'idées de la Banque africaine de développement (BAD). La conférence a été animée par Jacques Attali, économiste français et président de Planet Finance.
En 2005, Les Nations Unies célébraient l'année internationale des microcrédits, en 2006 le professeur d'économie bangladais Muhammad Yunus et son organisation, la Grameen Bank, recevaient le prix Nobel de la paix pour avoir inventé la micro finance moderne !
En mars 2009, Jacques Attali plaide pour la création d'un organisme financier international spécialisé dans la micro-finance, avec pour principal objectif assurer la sécurité financière internationale !
Selon l'auteur du livre "La crise, et après", paru l'année précédente, La micro finance touche 150 millions de micro entrepreneurs dans le monde. Elle ne représente qu'un encours mondial de 30 milliards de dollars, une somme dérisoire par rapport aux 80 000 milliards de dollars d'encours du système bancaire mondial.
L'Afrique ne représente que 10% de la micro-finance avec 10 millions de bénéficiaires pour 900 millions d'habitants avec une prédominance pour le Maroc. Autre chiffre avancé par l'économiste français, en 2009, la micro-finance a besoin de 4 milliards de dollars pour se financer !
A travers sa présentation, Jacques Attali a expliqué que le secteur de la micro finance reste à ce jour relativement épargné par la crise financière pour plusieurs raisons : la micro finance est fondée sur les principes d'une finance éthique, responsable, au service de l'entreprise. Elle valorise la rentabilité à long terme, le partage des bénéfices entre actionnaires, prêteurs et emprunteurs. Elle a une vocation sociale. Elle prend en compte les besoins de la communauté locale.
A ce titre, la micro-finance pourrait et devrait constituer un amortisseur de la crise économique mondiale. Cependant, toutes les institutions de micro-finance ne sont pas logées à la même enseigne. Alors que certaines n'ont pas encore ressenti l'impact de la crise, même si elles pensent que l'impact de cette crise se fera sentir aussi bien sur les prêts commerciaux que sur les subventions de bailleurs de fonds. D'autres institutions souffrent de l'augmentation du coût des ressources. Certaines affirment même avoir rencontré des difficultés dans la gestion de leurs fonds de crédits.
Selon les bureaux africains de Planet Finance, la crise financière mondiale n'a pas forcément eu un énorme impact sur le secteur de la micro-finance en Afrique, mais quelques exemples mériteraient d'être mentionnés. Dans l'Afrique de l'ouest, le secteur de la micro-finance passe par une crise de nature différente. Elle se manifeste au niveau des emprunteurs !
Au Maroc, un ralentissement doublé de quelques failles a fragilisé le secteur de la micro-finance.
Autre facteur à ne pas négliger, et sur lequel l'économiste français s'est longuement attardé, la crise des sub primes a rappelé à quel point les institutions de micro-finance devraient connaître leurs clients sur le bout des doigts !
Jacques Attali a en outre souligné que la micro-finance représente un excellent outil de lutte contre la pauvreté. C'est en gros l'action que mène l'association Planet Finance qui intervient dans 70 pays en développement. Elle présente dans une quarantaine d'entre eux.
Ses activités portent notamment sur le conseil et l'amélioration des produits de la micro-finance.
Un programme de développement d'un mobile banking qui permet d'obtenir un crédit directement via son téléphone portable vient d'être lancé au Sénégal, en plus d'un programme conseil en Egypte.
Pour le président de la BAD, Donald Kaberuka, l'Afrique ne sera pas en mesure de faire face à la crise mondiale sans une assistance accrue de la part des pays développés !
Plusieurs points ont été évoqués au cours du débat riche et intéressant qui a suivi l'exposé de M. Attali, entre autres l'importance de la micro-finance dans le domaine de l'agriculture.
L'un des intervenants a souligné que le développement de nombreuses initiatives de micro-finance a constitué un véritable espoir pour le financement de l'agriculture en Afrique.
D'autres ont parlé des possibilités de réduction des taux d'intérêt de la micro-finance en Afrique. Ils ont également évoqué la relation entre les institutions de micro-finance et les banques commerciales.
La BAD déploie, par le biais de son laboratoire d'idées, des efforts louables pour enrichir le débats sur les questions économiques d'actualité. La conférence animée par Jacques Attali fait suite à la brillante intervention du Sud coréen Ha-Joon Chang dans laquelle l'éminent professeur préconise la réhabilitation de l'Afrique en démontrant comment les expériences des pays riches sont totalement aux antipodes des recommandations pratiques des économistes d'aujourd'hui et comment elles suscitent des interrogations sur les explications "structurelles" de l'échec des politiques néolibérales en Afrique.


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