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Tunisie : les structures d'appui à la création d'entreprises sont-elles performantes ?
Publié dans Business News le 26 - 06 - 2009

Elles sont, au moins 11 structures à intervenir dans le processus de la création d'entreprises en Tunisie, et à assister les promoteurs, de l'élaboration de l'idée du projet, jusqu'à sa mise sur pied et son démarrage effectif. Sachant que l'ensemble de ses structures est opérationnel sur tout le territoire de la République. Les responsables des structures d'appui à la création d'entreprises se plaignent d'un manque de moyens humains et matériels. Ils se trouvent débordés par les promoteurs, leurs demandes et leurs attentes. Ils affirment, également, que la coopération entre les institutions de soutien est plutôt occasionnelle, générant des difficultés à faire face aux demandes des candidats à la création d'entreprises ». Ce sont là, les premiers résultats d'une étude lancée par le Programme de Modernisation Industrielle (PMI) sur « le développement entrepreneurial : diagnostic et propositions ».
Le Programme de Modernisation industrielle (PMI), programme de soutien européen à la mise à niveau industrielle, moyennant un don de 50 millions d'euros, a engagé une étude d'évaluation des mécanismes mis en place par la Tunisie pour soutenir la création d'entreprises et inciter à la volonté entrepreneuriale.
L'étude s'est référée à des évaluations déjà établies, à des rencontres avec des responsables de différentes parties intervenant dans le processus de la création ainsi que sur un questionnaire adressé aux responsables des centres d'affaires et des pépinières d'entreprises, plus proches du terrain, et des promoteurs plus au fait des difficultés et des points forts des structures d'appui à la création.
Outre les structures engagées, la Tunisie a mis en place des programmes spécifiques et ciblés dont ceux relatifs à la formation, l'incubation, les pépinières d'entreprises, les centres d'affaires, l'essaimage….sans compter les rencontres périodiques dont les mercredis de la création et de développement de l'entreprise et les journées régionales de partenariat. Evidemment, les différentes structures, programmes, rencontres et autres bénéficient d'un programme de communication, avec la publication de newsletters, et la disponibilité de sites web, contenant toutes les informations nécessaires.
L'étude du PMI relève que la volonté de concrétiser l'objectif s'est manifestée par la généralisation des structures à toute la république, telles la mise en place de guichets uniques, l'incitation et l'encouragement à l'essaimage…ce dernier mécanisme, a souligne l'étude, garanti la création de 130 projets, dont les 2/3 dans des zones de développement régionale.
D'un autre côté, les réponses des responsables des pépinières d'entreprises et des centres d'affaires, ont fait l'objet d'une analyse approfondie qui a fait ressortir les difficultés vécues : ces deux structures reçoivent des candidats de catégories multiples, dont certains n'ont parfois aucune idée de projet. D'autres se présentent avec une idée, mais manquent de financement et voudraient que la structure intervienne dans le schéma de financement du projet. Une autre catégorie attend que ces structures font tout pour elle.
Les responsables des structures d'appui estiment, à ce titre, que les demandes des promoteurs, bien que parfois démesurées, sont réalistes. D'ailleurs, ils avouent réussir à dénicher et à reconnaître certains candidats au potentiel important.
Les critiques formulées par les responsables des structures d'appui s'étendent au le cycle des « mercredis de l'entreprise ». A leur sens, le concept mériterait révision, voire une réduction de la fréquence du cycle. Car, un certain essoufflement est perçu. Ils ont également proposé d'élargir la cible aux diplômés du supérieur, à autres structures d'appui et à des universitaires. Ils recommandé, par ailleurs, de garantir le suivi de chaque rencontre.
Parallèlement, les responsables n'ont pas émis de critiques à l'égard des "journées de partenariat régional". Ils les trouvent plus efficaces. Car, elles réunissent les décideurs intervenant dans le processus de la création, notamment les banques, indispensables pour le financement. Mieux, au regard des responsables de structures, les journées de partenariat régional ont une dimension d'intégration régionale importante, avec une ouverture à toutes les cibles potentielles dans des secteurs diversifiés de l'économie nationale.
Néanmoins, au niveau de la gestion et du fonctionnement des structures on n'affiche pas la même satisfaction. Les responsables ont énuméré plusieurs facteurs entravant la bonne marche des institutions. Ils ont mis en évidence le manque de moyens matériels et humains, l'absence de coopération institutionnelle entre les différentes structures, ce qui empêche les structures de faire face à toutes les demandes.
La première lacune constatée concerne la manque de fonds propre. Quelques promoteurs se sont trouvés dans l'obligation d'abandonner le projet, pour 200 dinars. On note aussi le manque d'expérience et de formation des promoteurs qui occasionnent des malentendus avec l'administration. Les défaillances dans les structures d'accompagnement et les obstacles rencontrés par les promoteurs avec les structures de financement accentuent le malaise.
Côté points forts, arrivent en tête la formation initiale des promoteurs, leur détermination, à aller jusqu'au bout de leurs rêves et de leur idée, leur qualité comportementale et la qualité entrepreneuriale,( capacité d'innover, d'oser, de prendre des risques…).
Les recommandations de l'étude ont concerné essentiellement la nécessité de renforcer l'accompagnement personnalisé tout au long du processus de la création d'entreprises, et même après le démarrage de l'activité, de consolider la coopération institutionnelle, de définir le rôle des structures d'appui et d'impliquer davantage la société civile.
Pour ce faire, il serait judicieux de « redéployer les moyens matériels et humains des structures d'appui et d'octroyer aux promoteurs une carte qui leur faciliterait l'accès au financement et à l'administration ; d'introduire de nouvelles compétences dans les structures d'appui, à l'instar de psychologues, afin d'assurer le suivi des candidats, de spécialiser les structures d'appui, ce qui serait de nature à introduire une complémentarité entre les différentes parties.
Pour l'éternelle question de l'auto financement, l'étude a proposé que les SICAR soient plus dynamiques, avec en prime la création, si possible, de lignes de crédits spécifiques, au fonds propre, et pourquoi pas un fonds régional pour le financement des jeunes promoteurs, à taux réduits ; l'implication des entreprises en introduisant le concept du "Montord", encourageant ainsi les PME existante à aider les promoteurs dans le financement de leurs projets.
Ce sont là les premiers résultats de l'étude sur le "développement entrepreneurial : diagnostic et propositions". Les résultats définitifs ne tarderont pas à être présentés. Insaf. B


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