L'Entreprise Tunisienne d'Activités Pétrolières et les sociétés constituant l'Entrepreneur à savoir « Falcan Chaal Petroleum Limited », la « Société de Maintenance d'Installations Pétrolières » (SMIP) et « MCX NORTHAFRICA CO., LTD » sont déchues de leurs droits respectifs dans le permis de recherche d'hydrocarbures dit permis « Chaâl ». C'est ce qui ressort d'un arrêté du ministre de l'Industrie et de la technologie, datant du 15 septembre 2010, portant annulation dudit permis. Ces « anges » pétroliers ont été déchus suite au manquement de l'entrepreneur, le canadien Candax en l'occurrence, à ses engagements de travaux prévus sur ledit permis. Cette annulation a pris effet à compter du 26 mai 2010. Candax et ses partenaires ont, en revanche, contesté cette décision qui, si elle était maintenue, pourrait entraîner les sanctions encourues, a-t-on appris d'un communiqué publié par la société. Richard Norris, PDG de Candax, s'est déclaré déçu par la décision du Directeur Général de l'Energie, ajoutant que «bien que le refus de l'extension soit clairement inattendu et constitue un développement décourageant, nous avons l'intention de poursuivre l'utilisation de toutes les voies qui s'offrent à nous pour rétablir le permis et permettre la poursuite des opérations prévues sur Chaâl. " Bon à rappeler, la société canadienne «Candax», qui détient, également, des actifs en Tunisie de la société «ECUMED» et co-titulaire des concessions pétrolières «El Bibane», «Ezzaouia», «El Menzah», «Robana», et du permis de recherche «Mellita», avait déclaré, au mois de mai dernier, qu'elle a reçu une notification du Directeur général de l'Energie au ministère de l'Industrie et de la Technologie l'informant que sa demande pour une prolongation du permis n'a pas été acceptée et que le permis a été annulé. Pour les Canadiens, cette annulation intervient à contretemps pour les Canadiens qui ont déjà réclamé une extension d'une année pour tester la rentabilité commerciale de la découverte de gaz à Chaâl-1. Déjà, la société canadienne, qui peine à trouver des fonds pour financer ses opérations de prospections, a essayé de braver le sale temps en concluant un accord d'affermage, portant sur le permis Chaâl, avec la société internationale de pétrole et de gaz ("SacOil"), cotée à la Bourse de Johannesburg (JSE). L'information, rapportée en son temps par notre confrère « Africain Manager », précise que l'accord prévoit l'acquisition par SacOil de 55% des intérêts dans le permis Chaâl en s'acquittant de 80% des coûts liés au forage d'un puits périphérique à celui de Chaâl-1, précédemment foré, pour un montant de 6,4 millions de dollars (correspondant à un coût brut estimé à 8 millions d'euros). Et Candax, à travers sa filiale Falcan Chaâl Petroleum conservera la propriété ainsi que 18,75% des intérêts du champ alors que ses partenaires, à savoir la SMIP (Société de Maintenance des Installations Pétrolières) et la société Mitsubishi détiendront, respectivement, 6,25% et 20% des actifs. SacOil versera également à Candax 3,6 millions de dollars dès que le plan de développement du champ aura été approuvé par les autorités tunisiennes, une décision qui devrait intervenir dès qu'il sera prouvé que le puits périphérique contient des quantités commerciales de gaz naturel. Seulement, une prolongation d'un an du permis de Chaâl est une condition préalable à la conclusion de l'accord qui demeure, également, tributaire de certaines autres conditions préalables, y compris, l'approbation de l'accord par les autorités tunisiennes, la Banque d' Ecosse (prêteur de Candax) et les actionnaires de SacOil. Depuis, Candax et ses partenaires ont engagé des négociations officielles avec les autorités tunisiennes sur la possibilité d'une prolongation. Mais vraisemblablement, c'était la goutte qui a fait déborder le vase pour les autorités tunisiennes qui ont refusé la prolongation et annulé le permis, qui a été octroyé, initialement, pour une période de deux ans, préalablement au permis de recherche. Notons, enfin, que le permis de prospection d'hydrocarbures dit permis «Chaâl», situé dans les gouvernorats de Sfax et Sidi Bouzid, a été attribué, à l'entreprise tunisienne d'activités pétrolières (ETAP), la société canadienne «Candax Energy Incorporation» et la société tunisienne «La Société de Maintenance d'Installations Pétrolières» (SMIP). Il couvre une superficie de 1200 km2. W.A.F.