L'UGTT réagit à la décision de la Kasbah : une circulaire hors du temps !    Depuis sa cellule, Saloua Ghrissa dénonce la répression visant la société civile    Foot-ES Zarzis: l'attaquant nigérian Stanley Oguh en renfort    Météo: pluie et cellules orageuses attendues dans le centre et le sud    USA: Mélania Trump menace de poursuivre le fils de Joe Biden    Le ministère de la Défense prépare une hausse des indemnités militaires    Défis du Chott 2025 : Quand le sport devient moteur touristique    La Tunisie, meilleure en Afrique en matière de couverture électrique, selon Hichem Mansour    13 morts et 21 cas de cécité après la consommation d'alcool frelaté au Koweït    Sarra Zaafrani Zenzri annonce la fin du détachement syndical rémunéré dans la fonction publique    Open d'Astana : Trois médailles d'or pour la Tunisie dès le premier jour    Turquie: plus de 410 000 Syriens sont retournés volontairement dans leur pays depuis la chute du régime d'Al-Assad    Soudan: le choléra a décimé 40 personnes en seulement une semaine    Le Spatial en Tunisie : Entre nécessité stratégique et opportunité vitale    Municipalité du bardo: les habitants peuvent profiter de l'amnistie fiscale pour l'année 2025    Logement universitaire : ne manque pas ton inscription !    Kasserine : hausse notable de la production de pommes    Partage des tâches domestiques : Youssef Tarchoun clarifie ses propos    Tunisie : campagne nationale pour traquer les climatiseurs illégaux    La cloche de la Bourse sonne la première cotation de la BNA Assurances    DECES : Chadia KSOURI née SASSI    LG Channels élargit l'offre d'actualités locales et internationales de LG Electronics à travers le monde    Tunisie-Chine : Des opportunités encore inexploitées dans le commerce et le tourisme    La SFBT affiche un bénéfice semestriel en hausse de près de 10%    Extradé des USA vers la Belgique, pourquoi Nizar Trabelsi refuse de rentrer en Tunisie ?    Incendies en Espagne : appel à l'aide de l'UE et des milliers d'évacués    Les doctorants chômeurs poursuivent leur action au ministère de l'Enseignement supérieur    Décès d'un mineur tunisien dans une prison italienne    Kaïs Saïed à Sejnane : la cause est nationale, il faut libérer la Tunisie !    À Sejnane, Kaïs Saïed dénonce la corruption et soutient les femmes artisanes    Sofia Sadok signe son retour sur la scène de Carthage après 7 ans d'absence    Hammamet : Nabiha Karaouli chante pour la femme tunisienne et palestinienne    Fête de la femme : 312 héroïnes tunisiennes célébrées pour leur impact    Egypte, USA et Qatar relancent la médiation pour une trêve à Gaza    Caravane Soumoud : le gouvernement prépare des poursuites après des révélations d'irrégularités    Najwa Karam, Soleil de la chanson arabe signe un retour triomphal au Festival Carthage 2025    Yasser Jradi : un an après sa disparition, Tunis et Gabès lui rendent hommage    Illuminez Chaque Moment : OPPO Dévoile le Tout Nouveau Reno14 F 5G avec Photographie Flash IA et Design Sirène Irisé    De cœur à cœur, Rafik Gharbi ressuscite Aznavour dans le spectacle "Hier encore" à Boukornine    Kamel Lazaar - Fadhel Jaziri, par son exigence et sa créativité, a hissé la Tunisie au rang des grandes scènes internationales    Tunisie 13 août 2025 : Femmes, exil, climat, vieillesse... le recensement d'une rupture    Rania Toukebri : « Les missions lunaires font partie de ma vie »    Le champion du monde tunisien Ahmed Jaouadi rejoint l'Université de Floride pour préparer les JO 2028 à Los Angeles    Assassinat d'Anas Al-Sharif et les journalistes d'Al Jazeera à Gaza : la SNJT dénonce un crime contre la presse    Moez Echargui, champion à Porto, lance un appel : je n'ai pas de sponsor !    Décès de Me Yadh Ammar, une illustre figure du barreau, de l'université et de la société civile    Ahmed Jaouadi : Un accueil présidentiel qui propulse vers l'excellence    Tunisie Telecom rend hommage au champion du monde Ahmed Jaouadi    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie - Hébergement alternatif : un tourisme en plein boom, non reconnu et dispersé
Publié dans Business News le 19 - 10 - 2010

Sur la cinquantaine de structures d'hébergement altératif recensées, elles ne sont que quatre à avoir un agrément pour exercer l'activité dans la « légalité ». Tous les autres sont dans « l'illégalité » totale dans l'attente de la mise en place d'un cadre juridique. Un cadre, aujourd'hui, inexistant. Les propos de Slim Tlatli, ministre du Tourisme, à la réunion qu'il a eue avec les promoteurs de ces structures, première du genre, sont plus que rassurants. Il semblerait que l'administration du tourisme s'est finalement décidée à reconnaître ces structures innovantes et en réclame même la tutelle !
Enfin ! Slim Tlatli, ministre du Tourisme, prend les choses en mains. Il vient d'ouvrir le dialogue et la concertation avec les promoteurs des structures de l'hébergement alternatif. Des structures qui ont émergé de manière spontanée depuis quelques années, mais qui demeurent, aujourd'hui encore, marginalisées. Et pourtant ce sont des produits innovants dont l'apport en termes d'image et de montée en gamme du tourisme tunisien est indiscutable.
Une initiative que les professionnels de l'activité doivent à Isabelle Planchon, promotrice de « Dar Bibine» qui, sans avoir la carte de visite du ministre, a réussi à le contacter via un réseau social, et l'inviter à accorder une attention aux structures d'hébergement alternatif. Ceci étant, elle n'a fait qu'enfoncer une porte ouverte. Car, le ministre est non seulement convaincu de la nécessité d'organiser le secteur et de le réglementer mais il est aussi prédisposé à écouter les préoccupations, les problématiques et les difficultés des promoteurs de ces structures innovantes.
Slim Tlatli, pragmatique, opérationnel et réactif, invite donc les promoteurs des structures de l'hébergement alternatif, à une réunion au sein de son département. Objectif : écouter les préoccupations, les doléances, les problématiques des promoteurs ; engager un réel partenariat avec eux afin de mettre en place un cadre juridique et institutionnel ainsi que des normes minimales des conditions d'exploitation de ces structures innovantes.
« Je suis entièrement à l'écoute, souligne le ministre. La finalité est de faire avancer le secteur, de régler l'activité au plus vite et de promouvoir ce nouveau mode d'hébergement »
Et, les promoteurs ont répondu présent à l'appel. Ils étaient environ une cinquantaine. Presque tous ceux qui sont connus, qu'on a réussi à cerner et à découvrir, ont effectué le déplacement, et de toutes les régions de la République. Le jeu en valait bien la chandelle. Pour une fois qu'on leur offre la possibilité de s'exprimer et qu'on est à leur écoute, le déplacement en valait bien la peine.
D'ailleurs, la présence a impressionné tant le ministre que le président de la Fédération Tunisienne de l'Hôtellerie (FTH), Mohamed Belajouza, qui s'est déclaré impressionné par le nombre et la qualité.
Néanmoins, ce qui ressort des débats de cette première réunion du genre, c'est que les promoteurs de l'hébergement alternatif refusent catégoriquement, d'être assimilés à l'hôtellerie classique.
« Nous ne sommes pas des hôtels et ne nous voulons pas l'être », affirme clairement Isabelle Planchon « Nous avons trop ramé, effectué notre traversée du désert. Cette réunion est trop significative pour nous. Parce qu'elle marque notre reconnaissance par le ministère du Tourisme, ce qui, sans aucun doute, nous facilitera la vie », a-t-elle ajouté.
Et, à Mohamed Belajouza de répondre : « certes vous n'êtes pas des hôtels classiques mais vous accueillez des touristes, pour héberger chez vous. Et de ce fait, vous êtes une branche de l'hébergement touristique. Ceci étant, nul n'est obligé d'adhérer à la FTH, même pas les hôteliers classiques d'ailleurs. Cependant, nous mettons notre expérience à votre disposition pour vous aider, en attendant la création de la Fédération nationale du tourisme qui nous réunirait tous sous le même drapeau ».
Aujourd'hui, en l'absence d'un cadre juridique clair, ils vivent tous avec la peur au ventre et la menace de cesser l'activité et de mettre les clés sous la porte.
Pour les promoteurs, le ministère devrait prendre en considération le droit à la « différence » des structures de l'hébergement alternatif. N'étant pas des hôtels au sens classique du terme, ils revendiquent des normes qui leur sont propres, et des inspecteurs du tourisme qui s'y connaissent. Alors, si certains sont favorables au cahier de charges, d'autres le remettent en question. Car, à leur sens, cela mène forcément, au stéréotype et on risquerait de se retrouver avec une « Yasmine Hammamet », incolore et inodore, où tous les hôtels se ressemblent. Or, une chambre d'hôte, un gite rural ou un hôtel de charme, selon un des orateurs, est une création personnelle, avec une touche et une empreinte personnelle, qu'on ne pourrait pas lier avec un cahier de charge.
Plusieurs participants ont affirmé la convergence de l'administration du tourisme à cette activité innovante. Le grand hic se situe au niveau des autorités locales, dont l'adhésion au concept est une condition sine qua none de sa réussite. Une idée confirmée par Möez Karoui, promoteur d'une structure d'hébergement alternatif, à El Monchar, du côté de Hammamet, « Le Amandiers ».
« Nous ne vendons pas uniquement de l'hébergement chez soi. Ce type d'hébergement est un concept à travers lequel, on vend aussi, l'amour d'un pays, de sa culture, de sa gastronomie, de ses habitudes au quotidien…Partant, notre exploitation est différente de celle d'un hôtel. Et, la réussite du concept est tributaire de l'intervention et de la coopération de toutes les instances locales. Il faut qu'il y ait un vase communiquant entre les autorités locales, le ministère du Tourisme, et nous-mêmes. Car, les clients qui optent pour les chambres d'hôte, les hôtels de charme, ou encore les gites ruraux sont à la recherche d'une expérience proche de la vie quotidienne et de la culture locale de la région, où se trouve la structure d'hébergement », a-t-il précisé.
Ceci étant, il faut bien des normes minimales de gestion, d'exploitation…Et, pour les mettre en place, le ministre propose un partenariat avec les promoteurs. Pour ce faire, ils ont d'ores et déjà préparé les statuts d'une éventuelle structure professionnelle pour les représenter, et s'engager dans la mise en place du cadre juridique, des normes et autres conditions d'exploitation, avec l'administration du tourisme.
Slim Tlatli a également affirmé, que dans le cadre de la mise en place du plan d'action opérationnel du tourisme, à l'horizon 2016, le code d'incitation à l'investissement serait révisé, dans le sens d'encourager l'innovation dans les investissements touristiques.
Le ministre a, d'un autre côté, annoncé qu'une commission pluridisciplinaire serait bientôt mise sur pied. Composée du ministère du Tourisme, de l'Equipment, des Domaines de l'Etat et de l'Agriculture, elle aura pour mission de recenser les demeures coloniales et de les réhabiliter moyennant un appel à projets, dont les meilleures seront retenues pour développer ces résidences, en des structures originales d'hébergement alternatif.
Au niveau promotionnel, le ministre a affirmé qu'un site spécifique, au sein du portail du tourisme tunisien, en cours de construction, sera consacré à ces structures innovantes, avec en prime des liens directs, à partir du site de l'ONTT (à reconstruire), vers les sites des structures. Le ministre s'est même déclaré disposé à dépenser de l'argent pour éditer une belle publication comprenant les maisons d'hôtes, les gites ruraux et autres structures d'hébergement alternatif.
Pour ce qui est de la promotion à l'étranger et la participation aux foires et aux salons, le ministre a invité les promoteurs à réfléchir, ensemble, en économe sur les canaux éventuels de promotion. Car, il semble convaincu de l'apport en termes d'image des structures alternatives d'hébergement, au tourisme tunisien.
Même si le nombre de lits dans ces structures est infime par rapport à l'hôtellerie classique, il n'en demeure pas moins que leur impact sur les 240 mille lits disponibles en Tunisie, est certain.
La réunion, du samedi, 16 octobre, du ministre du Tourisme avec les promoteurs des structures d'hébergement alternatif, constitue un signe fort pour confirmer la volonté de l'administration de tutelle de régler et réglementer la situation. La réunion est une première du genre certes, mais le ministre a promis, qu'il y en aura d'autres. Insaf Fatnassi


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.