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Nouvelles tendances ; tourisme «en catimini»
Maisons d'hôtes, gîtes ruraux et hôtels de charme
Publié dans Le Temps le 07 - 11 - 2010

• Elles sont actuellement 140 structures d'hébergement alternatif, avec un taux d'occupation de 60% à longueur d'année - A l'approche des vacances d'hiver, beaucoup de Tunisiens ont encore du mal à trouver de bons plans pour conjuguer repos, détente et ressourcement. Surmenés et esquintés par les problèmes de la vie quotidienne, ils ont besoin d'un véritable repos de guerriers, loin des foules massées dans les gigantesques stations balnéaires et des hôtels bondés et bruyants. Pourtant, des solutions taillées sur mesure pour les individus ou les familles à la recherche de la quiétude loin des sentiers battus du tourisme de masse existent. De nouvelles formules d'hébergement répondant à une demande hors des circuits classiques se développent depuis quelques années à une vitesse fulgurante.
Ce nouveau genre de tourisme, qui rompt complètement avec la fameuse trilogie des «S» (Sun, Sea & Sand), qui colle encore à la peau de l'industrie touristique tunisienne, repose essentiellement sur la multiplication des maisons d'hôtes, des gîtes ruraux et des hôtels de charme.
Nées il y a environ six ans de manière très discrète et de la simple volonté de certains propriétaires de demeures traditionnelles de charme de partager leur passion pour leurs résidences, les offres d'hébergement chez l'habitant se sont depuis beaucoup multipliées et diversifiées. Des gîtes ruraux nichés aux pieds des montagnes aux anciens palais beylicaux de la Médina de Tunis, en passant par les maisons troglodytes creusées dans les roches tendres de Matmata et les petits hôtels de charme construits en plein cœur des palmeraies de Tozeur ou des oliveraies de Zaghouan, on dénombre aujourd'hui quelque 140 structures d'hébergement alternatif.
Dans ces sublimes hôtels d'un genre nouveau où se déploie un sens d'hospitalité unique, ce sont les diverses facettes méconnues ou mal connues de notre patrimoine qui sont mis en avant. Certains maîtres des lieux déterrent des traditions ancestrales perdues. D'autres revalorisent des produits du terroir ou une nature qui a du mal à résister à la double usure du temps et des hommes…
Beauté, patrimoine et dépaysement
Située à quelques kilomètres de la ville du Kef, au cœur d'un verger de cinq hectares, Dar Chennoufi joue la carte du tourisme culturel. Sa propriétaire, Mme Raoudha Chennoufi, propose randonnées dans les sites archéologiques de Dougga, Chemtou, Bullaregia et la Kasbah du Kef. « Chez nous, les férus d'histoire et d'archéologie peuvent découvrir la région Numidie, la ville typique du Kef et sa kasbah, les sites naturels et les sources thermales à travers des randonnées pédestres, équestres et en VTT », explique Mme Chennoufi, pionnière des maisons d'hôtes en Tunisie. Et d'ajouter: « entre pierres et faïences, mergoums et coussins, nos clients apprécient un cadre de vie rappelant l'ambiance d'une demeure familiale chargée de souvenirs. Ils ont droit en même temps accès à la climatisation, à des salles de bain individuelles, au chauffage central, à des jeux d'eau et au bronzage autour de la piscine en été ».
A Ksar Ezzit (Le Palais de l'huile), situé à 15 km de la ville d'El Fahs, l'olivier est roi. Cet hôtel de charme bâti au centre d'une oliveraie de 440 hectares est né d'une belle histoire d'amour entre un homme et un arbre : Lassad Hassouna, l'heureux propriétaire des lieux, et l'olivier. Sur ce terrain agricole, le maître des lieux a bâti des maisons s'inspirant des différents styles architecturaux tunisiens. Le vacancier peut, ainsi, choisir de se loger dans une villa de Sidi Bousaïd, une maison troglodyte de Tataouine, un palais beylical ou encore une superbe «villa-huilerie», où tout le mobilier est fabriqué à partir du bois de l'arbre béni et millénaire.
Le gîte rural Dar Zaghouan, offre, quant à lui, à ses visiteurs l'opportunité de se familiariser avec les traditions de la campagne tunisienne et de découvrir ses saveurs culinaires ancestrales dans un cadre rustique et authentique.
A l'opposé, l'Heure bleue, une maison d'hôtes d'une capacité de quatre chambres seulement à Djerba, table sur la gastronomie moderne pour séduire les touristes autochtones et étrangers.
Clientèle cosmopolite et vide règlementaire
Estimée à plusieurs dizaines de milliers, la clientèle des structures d'hébergement touristique alternatif est cosmopolite. «J'étais agréablement surprise par le fait que la portion des autochtones attiré par un cadre de vie qui sort des circuits classiques ait dépassé celle des expatriés et des touristes étrangers l'année dernière», se réjouit Mme Chennoufi.
Selon elle, les promoteurs ont su vendre leurs produits innovants uniquement grâce au marketing « du bouche à oreille » et des pages sur facebook ou sur Internet.
Ouverts à longueur d'année, les établissements spécialisés dans l'offre chez l'habitant affichent, en effet, un taux d'occupation de 60%, niveau bien supérieur à celui des hôtels classiques. Les prix varient entre 25 dinars et 300 dinars la nuitée.
Le secteur porté essentiellement par l'initiative privée n'est pas encore régi par un cahier des charges. Seules des autorisations d'exploitation provisoire sont délivrées aux promoteurs de ce nouveau mode d'hébergement, qui constitue, pourtant, un nouvel ambassadeur de charme pour la destination Tunisie. Ce vide règlementaire devrait être comblé sous peu. Les propriétaires des structures d'hébergement alternatif ont, en effet, obtenu la promesse de la promulgation d'un cadre juridique spécifique lors d'une rencontre tenue le 16 octobre dernier avec M. Slim Tlatli, ministre du Tourisme.
Certains promoteurs refusent, toutefois, l'idée de la mise en place d'un cahier des charges qui mènerait, selon eux, à la définition de critères de fonctionnements stéréotypés et immuables à l'heure où le succès d'une maison d'hôtes, un gite rural ou un hôtel de charme repose essentiellement sur l'innovation et la touche personnelle du propriétaire. « Nous ne sommes pas des hôtels et nous ne voulons pas l'être», précise Isabelle Planchon, propriétaire de la maison d'hôtes Dar Bibine, à Djerba. Même son de cloche chez Môez El- Karoui, promoteur du gîte rural « Les Amandiers » situé à proximité d'Hammamet: « Nous ne vendons pas uniquement de l'hébergement chez soi. Ce type d'hébergement est un concept à travers lequel, on vend aussi l'amour d'un pays, de sa culture, de sa gastronomie, de ses traditions… C'est pourquoi, notre exploitation est différente de celle d'un hôtel ordinaire».


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