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Tunisie - Les aveux de Slimane Ourak
Publié dans Business News le 29 - 04 - 2011

Slimane Ourak, ancien directeur général des Douanes et dernier ministre du Commerce sous le régime de Ben Ali, a été entendu par le juge d'instruction auprès du Tribunal de première instance de Tunis. L'interrogatoire a eu lieu à la caserne d'El Aouina où il se trouve en détention.
Au départ de l'affaire, on retrouve la plainte déposée par un citoyen auprès de la Commission d'enquête sur la corruption et les malversations, présidée par Abdelfattah Amor donnant des informations sur des « malversations et des actes de corruption au sein des services de la Douane tunisienne alors qu'elle était dirigée par Slimane Ourak.
Dans sa déposition devant ladite Commission, il a précisé qu'un nombre d'équipements informatiques appartenant à des services sensibles ont été volés avant d'ajouter que des membres de la famille « régnante » sous l'ancien régime jouissaient de privilèges douaniers d'une manière illégale citant, à ce propos, les deux familles Ben Ali et Trabelsi.
Après investigations, la Commission a transmis le dossier de l'affaire à la justice.
C'est donc à partir de là que le procureur de la République a pris l'affaire en main après avoir pris connaissance du rapport de la Commission et décidé l'ouverture d'une instruction à l'encontre de Slimane Ourak et de tous ceux qui seront impliqués après interrogatoires et investigations.
Et dans un premier temps, l'ancien directeur des Douanes a été inculpé officiellement des délits suivants : «abus de pouvoir pour bénéficier illégalement de biens et avoirs à des fins personnelles et au profit d'autrui, dommages occasionnés à l'administration, infractions aux procédures en vigueur pour réaliser des profits illicites et complicités dans les mêmes délits », et ce conformément aux articles 32 et 96 du Code pénal. Un mandat de dépôt a été émis à son encontre le 8 avril 2011.
Selon une source bien informée, Slimane Ourak a avoué l'existence d'opérations de trafic et de commerce parallèle au sein de ses services. Il a, également, reconnu le rôle de la Douane tunisienne dans des actions de corruption précisant qu'il y a eu quatre types de malversations portant sur les quantités, le poids, l'origine des marchandises et les tarifications douanières.
Ourak a révélé que 40 sociétés appartenant aux familles Trabelsi et Ben Ali étaient impliquées dans ce genre de trafic sous la couverture de ce qu'on appelait « l'importation en vue de la fabrication avant l'exportation ».
L'ancien directeur des Douanes a avoué, par ailleurs, que des membres de la famille au pouvoir, menaient la vie dure aux agents de la Douane et n'hésitaient pas à se présenter sur place pour empêcher les douaniers d'effectuer leur travail, à savoir le contrôle des marchandises. Il a indiqué que ces membres de la famille supervisaient eux-mêmes les opérations de dédouanement de ces produits importés avant de les transférer aux magasins douaniers en tant que marchandises bonnes à écouler sur le marché tunisiens.
Slimane Ourak a précisé, dans le même ordre d'idées, que les confrontations avec ces familles depuis le mois de juin 2005 et ses tentatives personnelles (selon ses propos) de s'opposer à elles n'ont abouti à rien.
Il ajoute qu'il a trouvé en face de lui un « mur de protestation », ce qui avait contribué à créer une forte tension au sein des services et parmi les agents douaniers. Il est allé jusqu'à accuser Hassan Ben Ali de l'avoir insulté et humilié, dans son bureau même, et ce au vu et au su d'un officier supérieur.
Il a également dévoilé tous les rouages de la présidence qui intervenaient illégalement dans le fonctionnement des services douaniers précisant, à ce propos, que plusieurs membres de la famille Ben Ali avaient fait introduire en Tunisie des voitures de très haut standing après avoir falsifié les documents réglementaires en vue d'obtenir, par la suite, des cartes grises tunisiennes.
L'ancien directeur des Douanes a avoué, enfin, que l'ancien président Ben Ali donnait ses directives pour que les noms des membres de sa famille n'apparaissent pas sur les documents et les procès verbaux officiels établis pars la Douane.
D'autres hauts cadres de la Présidence dictaient leurs instructions aux officiers de la Douane. Secret de Polichinelle, la nomination de certains cadres des services douaniers était dictée depuis Carthage directement.
Au vu de ces aveux de Slimane Ourak, on constate que c'est la première fois que l'on se trouve devant un dossier au contenu concret avec des affaires bien précises, des noms, des accusations directes et des exemples réels de malversations et de corruption.
D'ailleurs c'est ce que réclame l'opinion publique pour les autres affaires impliquant, notamment les « grosses pointures » de l'ancien régime qui ont été déjà interrogées et maintenus en état d'arrestation depuis des semaines sans que le public ne soit informé des délits concrets qui leur sont reprochés.
Après tout, les temps sont à la transparence et au droit de tous les Tunisiens à l'information.
Pour rappel, Slimane Ourak est né le 28 juillet 1955 à Tunis. Après avoir obtenu une maîtrise en droit (Droit privé), il a suivi des études de troisième cycle à l'Institut Technique de Banque (ITB) à Paris.
Il a entamé sa carrière professionnelle, en décembre 1981, à la Caisse Nationale d'épargne Logement (Banque de l'Habitat (BH) actuellement), avant d'être nommé à la direction générale de finances au ministère de la planification et de finances.
Il a, ensuite, occupé le poste de directeur général de la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS) (Avril 1999- novembre 2004), puis Directeur général des douanes (novembre 2004), poste qu'il a occupé jusqu'à sa nomination, en décembre 2010, en qualité de ministre du Commerce.
Père de trois enfants, il est officier de l'ordre de la République (2006) et officier de l'ordre du 7 novembre (2007). Il a été, également, décoré de la médaille du travail (2003).


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