L'Union générale tunisienne du travail (UGTT), a fermement condamné, mercredi, une campagne d'arrestation et d'agression de responsables syndicaux régionaux "menée par des personnes connues par leur haine des syndicalistes et de l'action syndicale". L'UGTT appelle, suite à une réunion de son bureau exécutif présidée, mardi, par Abdesselam Jrad, son secrétaire général, à procéder à l'arrestation immédiate des agresseurs et à les traduire devant la justice. L'organisation syndicale dénonce la campagne d'arrestation et d'agression de responsables syndicaux à Siliana accusés d'être impliqués dans les récents troubles qui ont marqué la région. La réunion du bureau exécutif appelle à la libération immédiate des responsables syndicaux et fait part de son étonnement "face au silence des autorités régionales" ce qui dénote, dit-elle, d'"une complicité claire avec les agresseurs". La réunion réaffirme l'attachement de l'organisation syndicale à protéger les acquis de la révolution et à aller de l'avant pour l'édification d'une société démocratique consacrant les libertés et pour instaurer une Constitution garantissant les droits économiques et sociaux des travailleurs, ainsi que le droit syndical et celui de la grève. L'UGTT appelle les structures régionales de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat à entamer le plus tôt possible les négociations concernant les relations de travail et la question du pouvoir d'achat des salariés. Elle affirme le droit des travailleurs à lutter pour une révision du salaire minimum garanti exprimant sa satisfaction des progrès réalisés dans la fonction publique et appelant à entamer les négociations pour le secteur privé.