Encore une mésaventure pour la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique. Mercredi matin, 20 juillet 2011, l'Instance se réunissait pour voter le projet de loi sur les partis, lorsque le représentant du PDP proposait de nouveaux amendements consistant en la possibilité pour les personnes morales et les sociétés de contribuer au financement des partis. Après la présentation de ces propositions d'amendements, les membres présents – 88 sur 172 ! – ont adopté le projet à une majorité écrasante, soit 82 pour, 1 contre et 5 abstentions. Après une petite pause, coup de théâtre. Iyadh Ben Achour proposait un nouveau vote sur ledit projet car, selon lui, il y eut confusion et quiproco, plusieurs membres de l'Instance croyant qu'ils votaient le projet sans les amendements réclamés par le PDP. Deuxième coup de théâtre. Issam Chebbi, porte parole du PDP et son représentant au sein de l'Instance quitte la salle et menace de se retirer de l'Instance s'il y a un nouveau vote, dénonçant une manœuvre d'Iyadh Ben Achour et certains membres de la Haute instance qui commençaient à exprimer leur opposition aux amendements. Iyadh Ben Achour quittait, à son tour, la salle en colère et refusait toute déclaration. La question qui se posait,mercredi, était : y a-t-il eu vote ? Le PDP acceptera t-il un nouveau vote avec le risque de voir ses propositions d'amendement rejetées ? Le risque est pourtant minime puisque l'amendement demandé par le PDV avantage, en théorie, de tous les partis qui pourraient, ainsi, obtenir des financements de la part des entreprises. C'est le flou. Même si Samir Rebhi, porte-parole officiel de l'Instance demeure optimiste quant « au retour à la raison du PDP qui a fait preuve de crispation alors qu'il s'est toujours montré modéré et prêt au dialogue ». N. H