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Les déchets vous saluent
Publié dans Business News le 26 - 02 - 2012

On a dû bien rigoler à l'UGTT après la démonstration de force spectaculaire du samedi. Des milliers et des milliers de manifestants sont sortis à Tunis pour crier leur colère après le gouvernement et le parti au pouvoir. C'était la revanche de ceux qualifiés, en toute condescendance, de 0,000%, de syndicalistes, de gauchistes et de déchets de la francophonie. Le régime au pouvoir n'a encore rien vu, ce n'était qu'une démonstration, après des semaines de provocations.
Avec 1,5 million de voix, dont une partie obtenue grâce au « sponsoring » de cérémonies de mariages, de mouton d'aïd et de circoncisions, beaucoup de militants et de dirigeants d'Ennahdha croyaient être le peuple. Ils se sont mentis et ont fini par croire à leur mensonge.
La claque du samedi devrait les interpeller. Depuis qu'ils ont gagné les élections, les militants et dirigeants d'Ennahdha, suivis par leurs acolytes du CPR, n'ont cessé de provoquer tous ceux qui ne leur ressemblent pas. Mécréants, déchets, 0,00%, ennemis de la société, autant d'insultes proférées en toute impunité et en toute arrogance. Il faut bien que cela cesse. Que l'on arrête d'attaquer les médias, les syndicalistes, les opposants, la gauche et tous ceux qui ne portent pas de barbe.
Ce qui s'est passé samedi redonne espoir. Le voilà le vrai peuple. La revoilà la vraie Tunisie. Communistes et capitalistes étaient réunis côte à côte portant une seule bannière : le drapeau tunisien.
De gauche ou de droite, on s'en moque, on est là pour ce qui nous unit : la Tunisie et son intérêt.
On s'en moque si t'es athée ou musulman, l'essentiel est que tu sois amoureux de la Tunisie. On s'en moque si tu es laïc ou islamiste, l'essentiel est que tu sois républicain.
L'espoir est encore là, la Tunisie ne tombera pas entre les mains d'obscurantistes qui veulent imposer une loi vieille de 14 siècles et sujette à mille et une interprétations.
Tant que les manifestants du samedi 25 février sont debout et actifs, la Tunisie ne ressemblera jamais à l'Arabie Saoudite ou à l'Afghanistan.
Ce sont les mêmes qui ont fait le 14 janvier, pendant que les autres se trimballaient à Londres et à Paris.
Cela fait quatre mois que les élections ont eu lieu et on n'a toujours pas écrit le premier article de la Constitution.
Et pendant quatre mois, on nous a occupés par ce qui nous divisait. Les diversions se suivaient et se ressemblaient. Pour cacher son incompétence, on cherchait les boucs émissaires.
Il ne se passe pas une semaine sans que le gouvernement ne s'attaque aux médias.
Il ne se passe pas une semaine sans qu'un membre de la troïka ne s'attaque aux syndicalistes.
Il ne se passe pas une semaine sans que les sbires du régime ne s'attaquent à l'opposition.
On allume le feu et on s'étonne de voir la fumée.
Pour la énième fois, Rached Ghannouchi est sorti la semaine dernière pour attaquer les médias. Il ne veut pas de journaux qui dénigrent à longueur de journée, dit-il.
Etrange de la part de quelqu'un qui a vécu deux décennies à Londres où la presse fait et défait les personnalités politiques.
Etrange de la part d'un président de parti dont le journal « El Fejr » dénigre ses opposants à longueur de numéros. Celui paru vendredi dernier traite carrément d'idiots et d'imbéciles (texto) les confrères qui ont interviewé Moncef Marzouki à la télé. C'est ça la presse modèle que veut Ghannouchi ? Une presse qui traite les journalistes et les opposants d'idiots et d'imbéciles ?
Merci, on n'en veut plus ! On a honte de cette presse qui, comme El Fejr, traite d'imbéciles et d'idiots les journalistes et ceux qui ont une opinion contraire. De cette presse qui, comme El Fejr, ne parle que des trains qui arrivent à l'heure et du beau temps.
Quel signal donne le parti au pouvoir avec un journal qui dénigre et insulte ses opposants ? A quoi s'attend un président de parti lorsqu'il dénigre ses opposants ? Quelle réponse peut-on donner à quelqu'un qui vous traite de déchet et d'imbécile ? A quelle réaction vous vous attendez quand vous envoyez vos mercenaires jouer, à chaque fois, les perturbateurs des manifestations de l'opposition ? Quand on sème le vent, on ne peut récolter que la tempête.
L'arrogance du nouveau pouvoir commence à devenir insupportable. L'UGTT a crié samedi « basta ». Ce n'est que le premier avertissement. Il sera suivi par d'autres. Et c'est dommage, car la Tunisie n'a pas besoin de querelles.
Ce gouvernement a besoin de travailler et a pour mission de liquider les affaires courantes jusqu'à ce que la Constitution soit prête.
Au lieu de quoi, ce gouvernement fait de la politique et prépare ses prochaines échéances électorales. Il est davantage préoccupé par les articles de journaux que par la précarité et le chômage.
Il propose des solutions pour la Syrie, mais n'a toujours pas de programme (ou un semblant de programme) pour la Tunisie.
Il met les bâtons dans les roues des investisseurs locaux et va demander la charité aux investisseurs étrangers.
Le pays a besoin de toutes ses forces vives parmi lesquelles figurent les syndicalistes, les médias, les hommes d'affaires, les forces de sécurité, les magistrats.
En dénigrant, périodiquement, un pan de la société, le gouvernement se tire une balle dans le pied et se prive du soutien d'une partie de la population.
S'ils avaient reçu un message rassurant, si on leur avait tendu la main, si on leur avait prouvé sa bonne foi, si on ne les avait pas dénigrés et insultés, les manifestants de samedi dernier ne seraient jamais sortis de chez eux. Et puisqu'il faut le répéter, la manifestation de ce samedi n'est qu'un premier avertissement. Ces « déchets » et ces « 0,000 » sortiront par milliers autant de fois qu'il faudra. Au gouvernement de retenir la leçon et de s'atteler sur sa véritable mission.


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