Des associations religieuses ont organisé, mardi 20 mars 2012, au palais des sports un meeting appelant à l'adoption de la Chariâa comme seule source de la Constitution (lire notre article à ce sujet). Le programme de la manifestation a comporté des interventions présentées par des orateurs de sensibilités islamiques portant sur la signification de la Chariâa, de l'Etat civil et des liens entre la Chariâa et les droits humains. «Nous lutterons contre tout ce qui est contraire à la Chariâa» a lancé Adel El-Almi, l'un des organisateurs du meeting. Lors de ce meeting des cheikhs ont présenté leur lecture concernant différents courants politiques à l'instar du capitalisme et du marxisme. Selon Cheikh Habib Bettaher plusieurs facteurs montrent qu'en cette étape de l'histoire de la Tunisie, l'Islam demeure la seule voie pour le développement et le progrès. «L'application de la Chariâa avait été revendiquée depuis les années cinquante par les cheikhs de la Zitouna», a soutenu Cheikh Bettahar qui estime que l'ex-président Habib Bourguiba a entravé l'application de la Chariâa. Il a aussi soutenu «l'échec des théories adoptées par l'Etat de l'indépendance» d'où l'impératif, a-t-il dit, d'un retour à la religion.