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Les anciens zéro virgule
Publié dans Business News le 08 - 04 - 2012

Une tradition bien de chez nous, voulait que certains de nos ancêtres, trop fiers de leur religion mais aussi, et peut être surtout de leur majorité religieuse on ne peut plus trompeuse, assènent en passant par certains quartiers juifs une claque à leurs compatriotes de confession juive, au nom de ce qu'on appelait « staket sidi El meslem » ; comprendre « la claque de mon maître le musulman ». Un geste auquel les Tunisiens juifs répondaient par un sourire amer qui en dit long sur leur double souffrance d'être nés tunisiens et d'être une minorité.
Et pourtant, nous n'étions même pas musulmans quand cette communauté que nous traitons, au nom de la loi du nombre, de minorité, existait sur cette portion de terre.
Depuis, les temps ont changé. Pas la mentalité qui continue à perpétuer la pire des injustices. La pire qu'il soit possible d'imaginer. Celle-là même au nom de laquelle nous continuons à revendiquer leur terre aux Palestiniens. Celle de ne pas pouvoir vivre dignement sur sa propre terre à cause d'un égo religieux gangrené de certains qui se réclament « la meilleure Oumma » mais dont les pratiques de certains témoignent du mal endémique qui la ronge. Un mal que nous alimentons pour le subir.
La profanation, la semaine écoulée des lieux de cultes chrétiens, l'appel au meurtre des juifs et la condamnation de deux jeunes pour avoir publié des caricatures ne sont pas des accidents. Loin s'en faut. Il ne s'agit nullement d'agression d'une minorité à l'encontre d'une autre minorité. Mais plutôt d'un mal sociétal en métastase.
Oui notre société est malade de cet égo religieux. Et que cette maladie, si rien n'est fait, est tueuse des valeurs citoyennes. Celles-là même qui sont fondatrices de notre liberté, aujourd'hui otage d'une oligarchie religieuse.
Certes il y a eu l'indignation des médias. Des photos de ces actes ignobles qui ont ciblé les cimetières et les églises. Des actes commis, paraît-il, par ceux là mêmes qui crient au scandale lorsque qu'un dessinateur ose profaner, ne serait ce que d'un trait, leurs symboles religieux les plus vénérés.
Il y eut une condamnation médiatique, parfois élitiste, sinon mercantile, et qui ne voyait en cette agression caractérisée et ces appels au meurtre qu'une menace pour le tourisme. Mais il n'en faut surtout pas en faire un drame. Car un drame qui n'en finit pas lasse l'opinion. Et il ne faut surtout pas lasser l'opinion. Il faut lui parler de manifs, de grèves et de sit-in, en attendant le prochain drame sur fond d'égocentrisme religieux.
La condamnation des médias, aussi éphémère que stérile n'a fait que remuer le couteau dans un corps sans vie ou presque. Un corps qui n'est plus sensible aux plaies que subissent ses membres inférieurs, sur lesquels il a pourtant appris à marcher.
Oui, on s'attaque aujourd'hui à ceux mêmes qui ont construit nos plus beaux amphithéâtres qui ne portent bizarrement pas la Croix. On s'attaque à ces Tunisiens qui ne sont plus ce qu'ils étaient, et qui refusent d'abandonner leurs racines et leur identité tunisienne qui les réduit pourtant à une minorité, à un Zéro virgule.
Mais, aujourd'hui, et malgré ce « circulez, y a rien à voir », on sait tout cela.
On sait que chrétiens et juifs étaient sur cette terre bien avant l'avènement de l'Islam. On sait que pour des siècles, ils ont cohabité et partagé aussi bien les périodes de prospérité que la lutte armée. Que l'Islam, la religion, la vraie et non pas celle pratiquée par certains qui veulent en faire un ogre contre les libertés, est loin d'être l'origine de ces agressions. Si ce n'est le cynisme de certains et la supercherie politique des autres.
Aujourd'hui, il y va de nos libertés à tous, de nos propres repères identitaires qui sont de plus en plus bafoués au nom d'une sacralisation à outrance et une instrumentalisation de la religion pour des fins politiciennes.
La citoyenneté serait-elle réduite à une acception religieuse ? Notre tunisianité serait-elle otage de nouveaux dogmes qui présagent d'une dictature religieuse plus que jamais à l'ordre du jour ? La condamnation élitiste souvent primesautière saurait-elle faire face aux pratiques outrancières d'une certaine lie qui s'obstine à les traiter de mécréants chaque fois qu'un discours en phase avec leurs idées et slogans noirs est prononcé ?
C'est en répondant à ce genre de questions que nous pouvons avancer sur la voie de la liberté souhaitée. La liberté globale et indivisible et non pas celle que daigne à vous donner un pouvoir qui vous reconnaît le droit de manifester (et encore pas à l'avenue Habib Bourguiba) mais encore faut il que vous soyez en tenue réglementaire ; comprendre un qamis, une barbe et une épée pour toute guerre futile.


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