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Tunisie - Les raisons de la révocation de Mustapha Kamel Nabli
Publié dans Business News le 18 - 07 - 2012

Décidément, Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) déchainera les passions jusqu'à la dernière minute de son mandat. C'est, du moins, ce qui ressort de la séance plénière du 17 juillet 2012 à l'Assemblée nationale constituante et qui devait être consacrée à l'étude de la demande de sa révocation présentée par le président de la République.
Toutefois, les « vices de formes » relevés, à maintes reprises, par les députés ont eu gain de cause de « l'obstination » de Mustapha Ben Jaâfar de mener à bon port cette séance. Et achever les discussions sur le sort de Nabli.
Il faut dire que cette séance a très mal débuté : Ben Jaâfar a prié les magistrats de l'Association des magistrats tunisiens (AMT) de quitter l'hémicycle afin de se consacrer au sujet de la BCT. Chose qui a envenimé l'ambiance. Interrompue à plusieurs reprises, cette séance a duré plus de quatre heures avant d'être levée peu avant minuit. Saidi, chargé des Affaires économiques et sociales, venu expliquer la position du gouvernement n'a pu intervenir qu'à 23h13. 66 demandes d'intervention ont été enregistrées, en plus de la multiplication des points d'ordre et des accrochages verbaux avec Ben Jaâfar et Mahrezia Laabidi (notamment avec Samir Bettaieb), la séance a enfin débouché sur l'audition de Nabli, fixée à cet après-midi à partir de 15h00.
Fallait-il en arriver à ça ? Seule la suite des événements nous apportera des réponses. Cependant, de cette séance houleuse, nous retiendrons qu'elle nous a, enfin, apporté des éclaircissements sur « l'affaire » Nabli.
D'abord, c'est la première fois que le gouvernement présente clairement et publiquement sa position officielle : selon Ridha Saïdi, la décision de Marzouki est approuvée par Hamadi Jebali. Ainsi, l'on coupe-court aux informations et contre-informations sur le sujet et qui ont fini par déstabiliser une institution, alors que cette décision tendait, en apparence, à la stabiliser.
Ensuite, et c'est également une révélation, Saidi s'explique sur les raisons de la révocation du gouverneur de la BCT. Elles sont au nombre de quatre.
Premièrement, il s'agit de la relation de la BCT avec l'exécutif, comprendre le gouvernement. Selon Saïdi, cette relation est « froide » et « troublée », ce qui a engendré une perte de confiance.
Aussi, Saïdi reproche à Nabli « une insistance exagérée » sur l'indépendance de la BCT et ce « en l'absence de mécanisme définissant et encadrant cette indépendance (…) ce qui handicape une coordination réelle entre les politiques monétaire et budgétaire», a-t-il dit en substance. De cela, résulte la baisse du taux de change du dinar, la hausse de l'inflation et la chute des réserves en devises ! Selon Saïdi, les communiqués mensuels de la BCT ont altéré l'image de la Tunisie auprès de l'opinion publique nationale et internationale.
Le deuxième reproche a trait à la gouvernance et la réforme de la BCT. A ce titre, Saïdi relève que la BCT continue à fonctionner avec la même organisation (organigramme). Il critique la conduite de la politique monétaire par une commission composée de hauts cadres de la Banque, alors que le gouvernement considère que « cette commission devrait être rattachée directement au Conseil d'administration ». Selon les propos de Saïdi, le gouvernement désire davantage d'implication du CA dans les réformes et les nominations dans les hauts postes fonctionnels.
En guise de troisième point, Saïdi évoque la supervision et la restructuration du secteur bancaire. A ce titre, il relève l'absence de réforme structurelle et ce, tout en avouant « que malgré son rôle important, la responsabilité de la BCT en ce sens n'est que partielle ».
Cependant, il relève le manque des ressources humaines des groupes d'inspection bancaire et dont le rôle aurait dû être renforcé, un traitement des dossiers de corruption qui n'est pas au gout du gouvernement, le retard dans le listing des personnes inculpées dans des opérations de corruption et de malversation.
Ensuite, Saïdi critique l'absence de vision claire de Nabli pour la réforme du secteur bancaire et ce, malgré les recommandations de Standard & Poor's depuis novembre 2011. Soulignant, à cet effet, que le rapport de ladite agence a été publié fin mai 2012 !
Enfin, le quatrième grief du gouvernement contre Nabli consiste en « l'absence de résultats » dans la restitution des avoirs à l'étranger et dont la commission nationale est présidée par Nabli. Il relève un manque d'entrain dans ce dossier, notamment le cas du Liban, et l'inefficacité du bureau d'avocat mandaté par la Tunisie, ou « choisi par le gouverneur de la BCT » pour reprendre l'expression de Saïdi. A.B.A


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