Chedly Ayari, candidat au poste de gouverneur de la BCT, a prononcé mardi 24 juillet 2012 un discours devant l'Assemblée nationale constituante dans lequel il n'a rien ajouté de particulier par rapport à ce que l'on sait déjà. Sur l'essentiel, à savoir la politique monétaire et son plan d'action, il a botté en touche indiquant qu'il ne se prononcera qu'après avoir vu les différents dossiers de la BCT. Sur la polémique liée à sa nomination, il a tenté de répondre sur les différents points, sans toutefois être convaincant, en raison d'une certaine langue de bois. Mustapha Kamel Nabli a été son élève ce qui est embarrassant pour le professeur qu'il est de lui succéder au poste. Sur son âge, c'est indéniable. Mais il rappelle qu'il n'a pas présenté de candidature au poste et que ceux qui l'ont appelé lui ont rappelé qu'il fallait répondre à un devoir national en cette étape difficile. A propos de la présence de son nom sur la liste des « mounachidine » (ceux qui ont appelé Ben Ali à se présenter en 2014), il dit qu'il n'a rien signé. Ce qui est, du reste, le cas et le même argument présenté par l'ensemble des personnes présentes dans cette liste. Sur son appartenance RCDiste, il rappelle son passé communiste et sa présence dans des meetings aux côtés de … feu Mohamed Harmel. Sur sa participation dans l'ouvrage collectif encensant les réalisations de Ben Ali, il a indiqué qu'il n'a rédigé que trois pages sur quatre cents. Sur sa qualité de membre de la Chambre des conseillers, Chedly Ayari indique qu'il a été nommé en février 2010 sur la liste des compétences nationales en remplacement de feu Jaâfar Majed. Il a démissionné de son propre gré de cette chambre en février… 2011. Soit après la révolution. Chedly Ayari a été assez chahuté par les députés qui lui ont brandi l'ouvrage collectif et son approbation à un texte de loi liberticide. A l'étage, des personnes présentes dans l'hémicycle lui ont brandi des cartons sur les lesquels est écrit : « dégage », en arabe et en français. Une certitude, la fin de carrière de Chedly Ayari prend un sérieux revers et l'attitude que lui a réservée l'ANC cet après-midi a été, pour le moins, humiliante.