Dans une intervention faite sur les ondes d'Express Fm à propos de l'affirmation par la présidence de la République Tunisienne de l'expulsion de Sakher El Materi sur décision prise par l'Emir de Qatar en personne, le procureur général du Qatar a répondu en restant dans les généralités de ce que prévoit la loi qatarie. Sans prononcer le nom de Sakher El Materi ou son « expulsion », le procureur qatari a indiqué que le Qatar est un Etat de droit et qu'il appliquera la loi. Et pour toute expulsion, quel que soit le nom de la personne, il faut qu'il y ait une requête en ce sens. Et s'il y a une décision d'expulsion, toujours en général et en théorie, il faut que la personne concernée se trouve sur le territoire qatari. Pressé de questions sur le cas de Sakher El Materi, il a répondu que si la personne quitte le pays de son propre gré, elle est libre de le faire avant d'ajouter que l'acte d'expulsion n'est pas de mise. Reste que, ajoute t-il, s'il y a une requête sur ce point, l'Etat qatari va l'étudier et appliquera la loi, bien sûr si la personne se trouve sur le territoire qatari. Autrement dit, il laisse entendre qu'il n'y a pas encore de demande d'expulsion de la part du gouvernement tunisien. A souligner que le procureur général s'est contenté de parler de la loi d'expulsion en elle-même et qu'il n'a jamais évoqué une éventuelle décision prise par l'Emir du Qatar, chose que n'ont cessé d'affirmer les autorités tunisiennes qui, rappelons-le, se sont empressées de féliciter le Qatar et son Emir suite à la « décision » qu'il a prise.